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Ciné-club ambulant, voyage en cinéphilie - Page 10

  • Rien à foutre (Julie Lecoustre et Emmanuel Marre)

    « Rien à foutre », comme la devise d’une jeunesse qui veut vivre l’instant présent, sur les réseaux sociaux, dans le sexe et les soirées, qui se fiche bien de la politique et des trucs « prise de tête ». Le titre du film sied bien à Cassandre et à Adèle Exarchopoulos qu’on imagine semblable dans la vraie vie, fille spontanée, émotive, pas intello, qui s’attache et se détache vite. La mettant dans tous les plans, les deux réalisateurs font le portrait d’une jeune femme précaire dans sa vie professionnelle et personnelle.

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  • Madres paralelas (Pedro Almodovar)

    Où Pedro Almodovar veut-il nous emmener ? Il faut attendre une bonne demi-heure de son Madres paralelas pour commencer à le comprendre. Avant cela, il lance plusieurs fils narratifs sans qu’on saisisse comment ils vont être liés. Janis (Penelope Cruz) rencontre Arturo (Israel Elejalde) lors d’un shooting photo. Arturo aide Janis à monter un dossier pour l’exhumation d’une fosse commune datant de la Guerre Civile. Il y aurait dedans la dépouille de l’arrière-grand-père de Janis. Janis et Arturo couchent ensemble. Un enfant va naître. A la maternité Janis se lie d’amitié avec Ana (Milena Smit) qui va accoucher également. Vivant loin de son père, Ana habite chez sa mère Teresa (Aitana Sánchez-Gijón) qui souhaite lancer sa carrière et réussir dans le théâtre.

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  • L’événement (Audrey Diwan)

    1964 dans une pension à Rouen, Anne (Anamaria Vartolomei) tombe enceinte et ne souhaite pas garder l’enfant. Devenir fille-mère avant son baccalauréat la priverait d’une existence libre, indépendante et mue par l’envie d’écrire. Pour échapper à la fatalité d’une grossesse non maîtrisée, il lui faut avorter, ce qui est interdit par la loi. Le film d’Audrey Diwan raconte ses deux mois de lutte clandestine dans une France conservatrice, rétive à l’idée même que des jeunes femmes puissent choisir d’être mères ou non.

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  • Illusions perdues (Xavier Giannoli)

    Du roman de Balzac, lu avec passion il y a plus de 20 ans mais pas relu depuis, je n’avais plus en tête qu’une vague trame de souvenirs. Illusions perdues avait été pour moi une révélation du génie de cet écrivain et le film de Giannoli a réveillé des souvenirs… dont beaucoup ne sont pas à l’écran ! Une œuvre de cinéma n’a pas à être complètement fidèle à une œuvre littéraire, ça n’aurait aucun sens. Même si l’adaptation qu’en ont fait le cinéaste et son scénariste Jacques Fieschi, m’a déçu par certains aspects, j’admets qu’on en retire un point de vue précis et particulièrement acerbe. Illusions perdues est un film sur une société impitoyable, celle de la Restauration, dont on devine par moult clins d’œil qu’il fait référence à notre époque.

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  • Les Olympiades (Jacques Audiard)

    C’est à dessein que Jacques Audiard a installé son film dans ce quartier parisien des Olympiades, 13ème arrondissement. Portant son regard loin du patrimoine haussmannien et des touristes, il s’intéresse à un Paris moderne, peuplé de jeunes actifs célibataires soucieux de profiter de la vie. Le noir et blanc de son directeur de la photographie Paul Guilhaume magnifie l’architecture verticale et la blancheur du quartier. Les pulsations électroniques du compositeur Rone visent à injecter de l’énergie aux images. L’ambition est de faire sentir une intensité qu’on a l’habitude d’associer à Londres, New York ou Hong Kong.

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  • First cow (Kelly Reichardt)

    C’est un western mais qui n’en a pas les contours. Le format scope dont nous avons tellement l’habitude, ce format large qui saisit les horizons du Far West, est remplacé par un format quasi carré (le 1,375:1) qui surprend dès les premières images. Il surprend d’autant plus que le fleuve bordé de forêt laisse apparaître un cargo fluvial ! Le dernier film de Kelly Reichardt commence donc aujourd’hui et lentement dévoile son projet. Une femme se promenant sur la rive découvre deux squelettes dans la terre. C’est le début du récit et l’expression d’un projet qu’on pourrait qualifier d’archéologique. Deux êtres humains sont morts à cet endroit et la réalisatrice nous propose de découvrir leur destin. Les séquences suivantes nous emmènent au début du 19ème siècle (1820 d’après les notices du film). Kelly Reichardt remonte aux origines du pays, au moment où il était nouveau et sauvage, où seuls des hommes armés s’y aventuraient.

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