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pio marmai

  • Yannick (Quentin Dupieux)

    On peut faire dire beaucoup de choses au cinéma de Quentin Dupieux, notamment politiques mais lui-même s’en défend : « Alors, politiquement, je ne pense rien, déjà. Il y a des artistes qui s’en chargent et qui sont parfaits. Mais, comme tout le monde, je vois les infos, je reçois tous les pépins de l’époque, ils viennent à moi. » (lire son interview sur le site Trois couleurs du réseau MK2) Effectivement, son cinéma absurde résonne de choses contemporaines, c’était très net dans Fumer fait tousser (2022), farce power-rangers habitée par l’angoisse de la fin du monde. Mais dans le temps assez court de ses long-métrages, qui durent rarement plus d’1h10, il n’est jamais question de discourir sérieusement en s’appropriant un sujet de société. Il y a toujours le goût prononcé du concept absurde, irréaliste, que le réalisateur se plaît à dérouler jusqu’au bout et qui l’emporte sur tout le reste. Son cinéma est comme un jeu nouveau proposé à des acteurs consentants, dont les spectateurs découvrent les règles au moment de la projection. Nous spectateurs sommes toujours un peu les cobayes du cinéma de Quentin Dupieux.

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  • En corps (Cédric Klapisch)

    Elise Gautier (Marion Barbeau) est danseuse étoile et amoureuse. Un soir de ballet, son interprétation de la Bayadère est gâchée par une blessure. C’est une fragilité persistante qui a peut-être à voir avec une blessure de cœur. S’ouvre une période d’incertitude pour la jeune femme qui ne sait si elle pourra continuer la danse classique. Comment va-t-elle se reconstruire ? Son corps va-t-il lui permettre à nouveau de satisfaire sa passion ? En corps est une histoire de résilience physique et psychologique racontée sur un mode positif. Ça ne peut qu’aller mieux se dit-on en suivant une intrigue absolument dépourvue d’affects et de personnages négatifs.

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  • L’événement (Audrey Diwan)

    1964 dans une pension à Rouen, Anne (Anamaria Vartolomei) tombe enceinte et ne souhaite pas garder l’enfant. Devenir fille-mère avant son baccalauréat la priverait d’une existence libre, indépendante et mue par l’envie d’écrire. Pour échapper à la fatalité d’une grossesse non maîtrisée, il lui faut avorter, ce qui est interdit par la loi. Le film d’Audrey Diwan raconte ses deux mois de lutte clandestine dans une France conservatrice, rétive à l’idée même que des jeunes femmes puissent choisir d’être mères ou non.

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  • En liberté ! (Pierre Salvadori)

    On en finit plus de dire du mal des comédies françaises et ceci à juste titre. Poussives, bâclées, mal écrites, pas drôles voire carrément indigentes, de nombreuses horreurs sont produites chaque année et font tout de même le plein de spectateurs. Le genre est à la fois florissant commercialement (Alad’2, Taxi 5, Pattaya) et désastreux d’un point artistique. Ce qu’il y a de moins nul tient de la recette (bons mots, bons comédiens) comme la série La Vérité si je mens ou d’une certaine habileté narrative comme les films de Nakache et Toledano (Le sens de la fête : pas mal).

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