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Ciné-club ambulant, voyage en cinéphilie - Page 9

  • L’événement (Audrey Diwan)

    1964 dans une pension à Rouen, Anne (Anamaria Vartolomei) tombe enceinte et ne souhaite pas garder l’enfant. Devenir fille-mère avant son baccalauréat la priverait d’une existence libre, indépendante et mue par l’envie d’écrire. Pour échapper à la fatalité d’une grossesse non maîtrisée, il lui faut avorter, ce qui est interdit par la loi. Le film d’Audrey Diwan raconte ses deux mois de lutte clandestine dans une France conservatrice, rétive à l’idée même que des jeunes femmes puissent choisir d’être mères ou non.

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  • Illusions perdues (Xavier Giannoli)

    Du roman de Balzac, lu avec passion il y a plus de 20 ans mais pas relu depuis, je n’avais plus en tête qu’une vague trame de souvenirs. Illusions perdues avait été pour moi une révélation du génie de cet écrivain et le film de Giannoli a réveillé des souvenirs… dont beaucoup ne sont pas à l’écran ! Une œuvre de cinéma n’a pas à être complètement fidèle à une œuvre littéraire, ça n’aurait aucun sens. Même si l’adaptation qu’en ont fait le cinéaste et son scénariste Jacques Fieschi, m’a déçu par certains aspects, j’admets qu’on en retire un point de vue précis et particulièrement acerbe. Illusions perdues est un film sur une société impitoyable, celle de la Restauration, dont on devine par moult clins d’œil qu’il fait référence à notre époque.

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  • Les Olympiades (Jacques Audiard)

    C’est à dessein que Jacques Audiard a installé son film dans ce quartier parisien des Olympiades, 13ème arrondissement. Portant son regard loin du patrimoine haussmannien et des touristes, il s’intéresse à un Paris moderne, peuplé de jeunes actifs célibataires soucieux de profiter de la vie. Le noir et blanc de son directeur de la photographie Paul Guilhaume magnifie l’architecture verticale et la blancheur du quartier. Les pulsations électroniques du compositeur Rone visent à injecter de l’énergie aux images. L’ambition est de faire sentir une intensité qu’on a l’habitude d’associer à Londres, New York ou Hong Kong.

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  • First cow (Kelly Reichardt)

    C’est un western mais qui n’en a pas les contours. Le format scope dont nous avons tellement l’habitude, ce format large qui saisit les horizons du Far West, est remplacé par un format quasi carré (le 1,375:1) qui surprend dès les premières images. Il surprend d’autant plus que le fleuve bordé de forêt laisse apparaître un cargo fluvial ! Le dernier film de Kelly Reichardt commence donc aujourd’hui et lentement dévoile son projet. Une femme se promenant sur la rive découvre deux squelettes dans la terre. C’est le début du récit et l’expression d’un projet qu’on pourrait qualifier d’archéologique. Deux êtres humains sont morts à cet endroit et la réalisatrice nous propose de découvrir leur destin. Les séquences suivantes nous emmènent au début du 19ème siècle (1820 d’après les notices du film). Kelly Reichardt remonte aux origines du pays, au moment où il était nouveau et sauvage, où seuls des hommes armés s’y aventuraient.

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  • Dune (Denis Villeneuve vs David Lynch)

    A ce stade, l’exercice de comparaison est délicat. Alors que la version de David Lynch de 1984 dure 2H17, celle de Denis Villeneuve ne couvre que la moitié du récit et prend 2H35. Il me manque donc le second épisode qui sortira sans doute dans un an. De plus, je n’ai pas lu le roman de Frank Herbert et je n’avais en mémoire que quelques images furtives du film de Lynch avant de le revoir. Le Dune de Villeneuve me fait redécouvrir une saga futuriste, en l’an 10191, présentée comme une lutte de pouvoir entre maisons rivales. Sous le règne de l’empereur Padishah Shaddam IV, la planète Arrakis passe sous le contrôle de la maison Atréides. Leurs rivaux Harkonnen se retirent mais c’est en fait un piège qui se referme sur les Atréides. La planète est stratégique pour l’empire car elle est la seule où s’exploite l’Epice, une substance permettant d’augmenter les capacités cérébrales et de pouvoir faire de la navigation spatiale à travers l’imperium intergalactique. Celui qui consomme l’Epice voit son regard bleuir intensément.

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  • Michel-Ange (il peccato) (Andreï Kontchalovski)

    Rome porte encore la marque de son génie mais Michel-Ange, artiste total de la Renaissance, sculpteur, peintre, architecte, poète, ne semble pas avoir été un grand sujet d’intérêt pour le cinéma avant le film récent d’Andreï Kontchalovski (2019). Après quelques recherches (merci IMDB), j’ai juste trouvé trace d’un film plutôt apprécié de Carol Reed : L’extase et l’agonie, mettant en scène les rapports entre Michel-Ange (Charlton Heston) et le Pape Jules II (Rex Harrisson) pendant la réalisation du plafond de la Chapelle Sixtine. La bande-annonce de cette production de 1965 révèle une fresque flamboyante dans la tradition hollywoodienne, ne négligeant ni les décors grandioses, ni les intrigues ni les amours de l’artiste.

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