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jeanne balibar

  • Illusions perdues (Xavier Giannoli)

    Du roman de Balzac, lu avec passion il y a plus de 20 ans mais pas relu depuis, je n’avais plus en tête qu’une vague trame de souvenirs. Illusions perdues avait été pour moi une révélation du génie de cet écrivain et le film de Giannoli a réveillé des souvenirs… dont beaucoup ne sont pas à l’écran ! Une œuvre de cinéma n’a pas à être complètement fidèle à une œuvre littéraire, ça n’aurait aucun sens. Même si l’adaptation qu’en ont fait le cinéaste et son scénariste Jacques Fieschi, m’a déçu par certains aspects, j’admets qu’on en retire un point de vue précis et particulièrement acerbe. Illusions perdues est un film sur une société impitoyable, celle de la Restauration, dont on devine par moult clins d’œil qu’il fait référence à notre époque.

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  • Les misérables (Ladj Ly)

    Si on cite autant La Haine de Mathieu Kassovitz (1995), oubliant souvent Ma 6-T va cracker de Jean-François Richet (1996), c’est que les films marquants traitant de la situation en banlieue ne sont pas si nombreux. Oublions les films de genre pas toujours réussis comme Banlieue 13 ou Les Kaïra et il ne reste pas grand-chose dans le genre dramatique. Cela fait donc plus de 20 ans que la banlieue française n’a pas eu le droit à un film fort, Les misérables est pour cette raison un événement. On parle essentiellement de la banlieue sous l’angle sécuritaire, en utilisant la banale formule « zone de non-droit », le film adopte en partie cet angle en suivant une patrouille de la BAC (Brigade Anti-Criminalité), constituée de Chris (Alexis Manenti), Gwada (Djebril Didier Zonga) et du nouveau Stéphane (Damien Bonnard) dans une cité de Montfermeil.

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  • Barbara (Mathieu Amalric)

    Alors Barbara de Mathieu Amalric, biopic, pas biopic, anti-biopic ? Un peu de tout ça en fait. Le cinéma contemporain est tellement plein de films biographiques de toute sorte et de qualité variable qu’on se demande si cette mode ne traduit pas un vrai manque de créativité. Après, le genre connaît des ratés et de franches réussites. Le Snowden d’Oliver Stone par exemple, d’un ennui ! Jackie de Pablo Larrain, un film marquant. On pourrait remonter au splendide Mishima : A life in four chapters de Paul Schrader, qui dialogue avec l’œuvre de l’écrivain japonais. J’avancerais que « biopic » est devenu dans la bouche des critiques un terme quasi péjoratif désignant les bios bateau à tendance hagiographique,  donc quand c’est réussi c’est forcément autre chose qu’un biopic…

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