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anouk grinberg

  • La nuit du 12 (Dominik Moll)

    Encore un film de flics, c’est une tradition dans le cinéma français. Celui-ci est inspiré du récit 18.3 — Une année à la PJ de Pauline Guéna. Comme un mélange de L’affaire SK1 (2014 – Frédéric Tellier) et de L.627 (1992 – Bertrand Tavernier), il narre la tentative de résolution d’un meurtre par la PJ de Grenoble tout en décrivant un certain quotidien policier. Le scénario raconte comment une équipe d’enquêteurs tente d’élucider l’assassinat sordide d’une jeune femme sur plus de 3 ans, la frustration qui s’accumule, les fausses pistes, le temps qui passe. Les nombreuses scènes de commissariat décrivent aussi un état d’esprit policier, des réflexes d’enquête, une routine de procédures et de soucis matériels et personnels. On se plaint de la photocopieuse qui ne fonctionne pas mais c’est à petite touche, on ne nous sert pas de discours syndical sur le manque de moyens, ce n’est pas le sujet.

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  • Tromperie (Arnaud Desplechin)

    Les interviews à propos de Tromperie permettent à Arnaud Desplechin d’avouer sa dette envers l’écrivain américain Philip Roth. L’œuvre de Roth, que je connais très partiellement (Portnoy et son complexe, grand souvenir de lecture), est constituée d’une quarantaine de romans dans lesquels il excelle à brouiller les frontières entre réel et fiction. Desplechin l’avoue, il voulait reproduire par sa réalisation cette bascule autofictionnelle entre vie et imaginaire. Il s’est pour cela approprié Tromperie, un texte très fragmentaire publié en 1990 et composé uniquement de dialogues entre Philip, écrivain américain installé à Londres et plusieurs femmes dont sa maîtresse et son épouse. Ce serait à travers ce roman en forme d’essai que Desplechin aurait trouvé l’inspiration de Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle).

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