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adam driver

  • House of Gucci (Ridley Scott)

    Des acteurs américains et anglais qui surjouent des Italiens ? Pourquoi pas. Il y a ceci d’amusant dans le dernier film de Ridley Scott qu’il n’y a pas un seul italien pour incarner les membres d’une des dynasties les plus connues de la péninsule. On peut ajouter que ce film retraçant le parcours tragique de l’héritier Maurizio Gucci (Adam Driver) assassiné par son épouse Patrizia Reggiani (Lady Gaga) donne carte blanche à ses acteurs pour cabotiner. Jeremy Irons, Al Pacino, Jared Leto, Camille Cottin et Salma Hayek n’hésitent pas à rouler les « r » et à grimacer quand il le faut.

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  • Blackkkklansman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan (Spike Lee)

    Spike Lee a adapté au cinéma l’histoire vraie de Ron Stallworth, officier de police noir ayant infiltré le Ku Klux Klan en vue de combattre ses exactions racistes. L’histoire de Ron (John David Washington) se déroule à la fin des années 70 à Colorado Springs (Colorado). Il séduit au téléphone ses interlocuteurs du Klan, dont leur leader David Duke (Topher Grace) mais ce sera son collègue Flip Zimmerman (Adam Driver), blanc et juif, qui assurera l’infiltration physique de l’ « Organisation », comme ses membres l’appellent.

    Disons-le, cette intrigue est drôle et la première heure du film baigne dans une atmosphère de comédie antithétique du racisme omniprésent. Voir Ron Stallworth débiter au téléphone des horreurs avec les gens du Klan, découvrir à quel point ces types sont bêtes et méchants, notamment Felix (Jasper Paakkonen) et Ivanhoe (Paul Walter Hauser), crée une complicité effective entre le spectateur et les infiltrés. Mais le rythme est assez mou et Spike Lee a du mal à fluidifier l’ensemble d’autant qu’il faut aussi décrire l’autre côté : la frange militante noire, incarnée par la leader étudiante Patrice (Laura Harrier) que Ron tente de séduire.

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  • Silence (Scorsese): pesant et aride

    Après la débauche flamboyante du Loup de Wall Street, Silence de Martin Scorsese est un film frustrant pour qui aime le réalisateur. C’est le plus austère et inhibé de sa filmographie, sur un sujet, la foi, qui n’est pas des plus faciles à mettre en image.

    Au 17ème siècle, les chrétiens sont persécutés par les autorités japonaises. On supplicie des fidèles et leurs prêtres missionnaires pour qu’ils abjurent leur foi. Le père Ferreira (Liam Neeson), soumis à cette inquisition, ne donne plus de nouvelles au point d’être suspecté d’avoir renoncé. Les pères Garupe (Adam Driver) et Rodrigues (Andrew Garfield), anciens élèves de Ferreira, décident de partir au Japon, poursuivre le travail de mission et retrouver leur maître. Arrivés sur l’archipel, en pleine persécution, ils endurent à leur tour la traque des autorités et les épreuves pour ne pas renoncer à leur foi.

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  • Paterson (Jarmusch), portrait d'un chauffeur de bus en poète

    Paterson de Jim Jarmush se meut tranquillement. Paterson (Adam Driver) se réveille enlacé à Laura, sa fiancée (Golshifteh Farahani) et commence sa journée de chauffeur de bus dans la ville de… Paterson (New Jersey). Lundi, mardi, mercredi… Les jours seraient identiques s’il n’y avait cette musique intérieure du personnage de Paterson, qui est poète. Adam Driver le joue réservé et peu charismatique. Mais est-il besoin de figurer un être flamboyant pour faire un poète ? Non nous répond Jarmush. Il suffit de le montrer immergé dans les détails du quotidien, dans les conversations, dans les paysages, dans les motifs qui se répètent et viennent à sa conscience. Le poète capte quelque chose dans quelque chose. Une boîte d’allumettes examinée au petit déjeuner le ramène au feu de ses sentiments pour sa bien-aimée.  Un mot de Laura qui a rêvé de jumeaux et les figures gémellaires se multiplient dans le quotidien. Pas besoin d’être un génie de la rime, à la Victor Hugo, pour être un poète. D’ailleurs Paterson n’aime pas rimer. Jarmush l’associe à la figure de William Carlos Williams, célèbre poète « local » privilégiant le prosaïque, qui a écrit un poème intitulé Paterson. Il le situe aussi du côté du haïku, poème simple basé sur l'observation du quotidien.

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