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Ciné-club ambulant, voyage en cinéphilie - Page 35

  • The Warriors (Walter Hill)

    Walter Hill encore sur notre site : après le savoureux Southern comfort (1981) et The driver (1978) évoqués ici, voici The Warriors (1979) ! Avec ces premiers films, Walter Hill, moins une référence en France que John Carpenter pour le cinéma de genre, se montre un petit maître du film d’action sans grands moyens ni stars. Par son budget modeste,  son ambiance et son scénario calqué sur le western, The Warriors est proche d’un film comme Assaut (Assault on precinct 13), réalisé en 1976, qui montre aussi des gangs de jeunes délinquants. C’est un pendant new-yorkais du film de Carpenter qui lui se déroule à Los Angeles. Ici, tous les gangs convergent vers le Bronx pour écouter le chef du gang dominant, les Riffs. Mais le congrès des petites frappes ne se passe pas comme prévu et les Warriors, menés par Swan (Michael Beck), sont pris en chasse par tous les loubards de la ville. Pour rentrer chez lui à Coney Island, le petit groupe doit traverser tous les quartiers de la ville à ses risques et périls. C’est le Far west avec les autres bandes jouant le rôle des indiens et les flics en embuscade qui sont comme des tuniques bleues.

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  • Petit paysan (Hubert Charuel)

    Si la France est une puissance agricole, est-elle encore une nation paysanne ? Le temps d’un salon de l’agriculture, les Français se plaisent à idéaliser la campagne, à emmener leurs enfants caresser veaux, chevreaux et porcelets. Ils rêvent de paysans attachés amoureusement à leurs bêtes et à leurs cultures, préservant les terroirs de notre beau pays. Or, ce que nous montre sur le monde agricole Petit Paysan d’Hubert Charuel est beaucoup plus triste et inquiétant que les gentilles images du JT de TF1 de Jean-Pierre Pernaud. Ce film n’est pas un documentaire même s’il en a la rigueur, c’est une fiction concise et impeccablement écrite sur le drame d’un jeune éleveur, Pierre (Swann Arlaud) dont une vache est atteinte par une maladie infectieuse, réminiscence ô combien tragique pour le monde agricole de la maladie de la vache folle.

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  • Game of thrones: mais pourquoi ça marche?

    Après 7 saisons de Game of Thrones voracement regardées sur deux années, je me suis demandé  pourquoi cette série m’avait autant passionné. 7 saisons passent vite et il y a un tel mille-feuille de personnages et d’intrigues qu’on en oublie beaucoup de choses. Regarder trois épisodes dans la même soirée, voire plus, n’est pas le meilleur moyen de retenir quelque chose. J’écris donc ce texte avec le risque d’oublier des éléments notables dans mon argumentation. Idéalement il aurait fallu revoir les saisons passées. Dans cette réflexion sur le contenu de cette série devenue culte, je vais donc exposer ce qui me plaît et en même temps ce qui me semble en faire le succès.

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  • 120 battements par minute (Campillo)

    Etant né un peu avant que l’épidémie de SIDA ne se fasse dramatiquement connaître et s’étende, j’ai connu Act Up par l’intermédiaire de leurs actions. C’était toujours présenté dans les médias de façon expéditive, sous l’angle choquant, agressif, frontal. C’était de l’activisme minoritaire et ça ne se voulait pas consensuel. Maintenant le sujet, à tort sans doute, n’effraie plus tellement mais le SIDA c’était des contaminations et des morts en courbe exponentielle, c’était une cause nationale et une menace angoissante pour beaucoup. Act Up, qui existe toujours, c’est donc une partie de l’Histoire, qu’on apprécie ou pas leurs méthodes. Le film de Robin Campillo part de ce collectif-là, nous fait voir son fonctionnement, ses actions et ses dissensions pour glisser progressivement vers une histoire plus intime, plus personnelle. Est-ce que le film mérite les éloges qu’il a reçus depuis Cannes ? Je le pense sans restriction.

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  • Que dios nos perdone (Sorogoyen)

    Tout comme La colère d’un homme patient (Raul Arevalo) plus tôt dans l’année, Que dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen est un film de genre sans grande originalité. Le premier est un film de vengeance, celui-ci est un thriller où deux flics poursuivent un serial killer. Mais ces deux productions espagnoles ont pour elles l’efficacité dramatique et un ancrage naturaliste bien construit dans l’Espagne contemporaine. On pourra donc les revoir en VOD avec d’autant plus de plaisir qu’elles partagent en Antonio de la Torre un très bon acteur.

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  • Une vie violente (Thierry de Peretti)

    C’est parce qu’on ne connaît rien du nationalisme corse et de son histoire récente qu’on se précipite en salle pour voir Une vie violente de Thierry de Peretti. Sur une décennie, le film raconte le parcours militant et violent de Stéphane (Jean Michelangeli), jeune bourgeois qui voue sa vie à la cause nationaliste. Il y a une double promesse sur fond de saga criminelle : documenter des événements récents et une histoire particulière très mal connue, celle de la Corse, comprendre et s’identifier à une jeunesse proche de nous qui a choisi un parcours radical. Malgré son ambition et sa conclusion plutôt réussie, Une vie violente est hélas une déception.

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