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antonio de la torre

  • Une vie secrète (Jon Garaño, Aitor Arregi et José Mari Goenaga)

    Les premières minutes du film, tournées de nuit et pour partie caméra à l’épaule, sont frénétiques. Nous sommes en août 1936 dans un village d’Andalousie et les événements ont tourné. Dans cette région d’Espagne tenue par la gauche, les troupes nationalistes de Franco pourchassent tous les individus suspects de sympathies républicaines. Higinio (Antonio de la Torre) doit fuir son village et la guardia civil mais il ne peut laisser seule Rosa (Belén Cuesta) qu’il vient d’épouser. Dans le fracas des événements, on comprend que des exactions ont eu lieu entre les deux partis, que les victimes d’aujourd’hui étaient peut-être des bourreaux hier, qu’Higinio aurait des choses à se reprocher. Dans ce territoire reconquis, il n’est plus qu’un homme en sursis et décide de se cacher chez lui avec l’aide de Rosa.

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  • El reino (Rodrigo Sorogoyen)

    Ce qu’il y a de commun à beaucoup de films sur la corruption, c’est que plus ils avancent, plus l’étendue de celle-ci se dévoile et plus la quête du présumé héros devient une lutte pour sa propre survie. Au cinéma le « système » a toujours un temps d’avance sur les individus, qu’ils soient eux-mêmes bons ou méchants. Dans Point blank de John Boorman (1967), un tueur à gages interprété par Lee Marvin gravit les échelons d’une société criminelle pour récupérer son argent. Plus il monte, moins il y voit clair. Dans l’excellent Mort d’un pourri de Lautner (1977), le héros joué par Alain Delon cherche les responsables du meurtre de son ami député. Au bout d’une intrigue très sombre et mouvementée se révèle un système de corruption tenant la France giscardienne dans ses mailles d’intérêts. Aucune chance d’y mettre fin : le pur a beau connaître la vérité, il n’a pas le pouvoir d’arrêter la pourriture.

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  • Que dios nos perdone (Sorogoyen)

    Tout comme La colère d’un homme patient (Raul Arevalo) plus tôt dans l’année, Que dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen est un film de genre sans grande originalité. Le premier est un film de vengeance, celui-ci est un thriller où deux flics poursuivent un serial killer. Mais ces deux productions espagnoles ont pour elles l’efficacité dramatique et un ancrage naturaliste bien construit dans l’Espagne contemporaine. On pourra donc les revoir en VOD avec d’autant plus de plaisir qu’elles partagent en Antonio de la Torre un très bon acteur.

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