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swann arlaud

  • Grâce à Dieu (François Ozon)

    Qui a reçu un semblant d’éducation chrétienne y reconnaîtra l’importance de la parole, du verbe. L’évangile selon Jean commence par le célèbre : « Au commencement était le verbe », proclamation de la parole divine comme préalable à la création du monde. Les chrétiens, par définition ceux qui ont reçu en témoignage l’existence de Dieu, sont appelés à annoncer la bonne nouvelle, à transmettre la parole divine. L’église catholique revendique cette mission auprès des hommes. Être chrétien et faire partie de l’Eglise, c’est donc passer une forme de pacte de confiance avec le clergé, recevoir la parole, la laisser guider sa conscience, accepter la confession etc. Quand une association appelée « La parole libérée » poursuit le diocèse de Lyon et un de ses représentants, le père Preynat, coupable de pédophilie, c’est que la parole divine, censée être une parole d’amour a été gravement trahie. Le dernier film de François Ozon, on le sait, repose sur des faits avérés. Le père Preynat, le Cardinal Barbarin ainsi que la psychologue de l’Eglise, Régine Maire, sont nommés, alors que les noms de famille des victimes ont été modifiés.

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  • Petit paysan (Hubert Charuel)

    Si la France est une puissance agricole, est-elle encore une nation paysanne ? Le temps d’un salon de l’agriculture, les Français se plaisent à idéaliser la campagne, à emmener leurs enfants caresser veaux, chevreaux et porcelets. Ils rêvent de paysans attachés amoureusement à leurs bêtes et à leurs cultures, préservant les terroirs de notre beau pays. Or, ce que nous montre sur le monde agricole Petit Paysan d’Hubert Charuel est beaucoup plus triste et inquiétant que les gentilles images du JT de TF1 de Jean-Pierre Pernaud. Ce film n’est pas un documentaire même s’il en a la rigueur, c’est une fiction concise et impeccablement écrite sur le drame d’un jeune éleveur, Pierre (Swann Arlaud) dont une vache est atteinte par une maladie infectieuse, réminiscence ô combien tragique pour le monde agricole de la maladie de la vache folle.

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