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Ciné-club ambulant, voyage en cinéphilie - Page 42

  • Mystères de Lisbonne, blockbuster balzacien qui a plus de dimensions que la 3D

    On s’installe par temps de sieste devant le DVD de Mystères de Lisbonne comme devant ces gros folios de Balzac, Illusions perdues ou Splendeurs et misère des courtisanes, qu’on lisait avec avidité pendant des après-midi d’été étouffants. Les 266 minutes du film de Raoul Ruiz, sorti en 2010, sont un bonheur de cinéphile mais aussi de lecteur tant les passerelles avec la littérature du 19ème siècle sont tangibles. L’œuvre est une adaptation de l’écrivain portugais Camilo Castelo Branco (1826-1890), que je ne connais pas, mais dont on devine le style foisonnant et le goût prononcé pour les destinées tragiques. L’abondance des personnages et des intrigues enchâssées rappellent la Comédie humaine de Balzac et les imposants romans de Dumas.

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  • The neon demon: fascination narcotique

    Travellings lents, musique obsédante, froideur robotique des acteurs, lumière de néon, rythme narcotique. Ai-je vu une publicité de deux heures pour Poison d’Yves Saint Laurent ou un remake languissant du clip Paparazzi de Lady Gaga ? The Neon demon a au choix un fort pouvoir de fascination ou d’endormissement. Peut-être était-ce l’objectif. Voisin de l’univers morbide de Bret Easton Ellis, ce film m’a transformé en un de ces personnages de Glamorama perpétuellement défoncé au xanax ou au zoloft. J’ai donc lutté de toutes mes forces pour ne pas sombrer dans l’indifférence et le sommeil.

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  • United red army (2007)

    Koji Wakamatsu, décédé en 2012, était réputé pour ses films érotiques et ses brûlots politiques. Ayant débuté sa carrière en 1959, il fut proche de l’extrême gauche japonaise, très active dans les années 60 et il en connut de nombreux acteurs. United red army, sorti en 2007, évoque l’épisode particulièrement tragique de la formation et de la destruction de l’Armée rouge unifiée, groupuscule qui prit les armes contre l’état japonais avant de tomber lors de la prise d’otage du chalet d’Asama en 1972.

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  • Ma vidéothèque idéale: La dernière corvée d'Hal Ashby

    Avec La dernière corvée (The last detail), Hal Ashby réalisait en 1973 un film modeste et poignant qui vaut d’être redécouvert. L’œuvre de ce réalisateur qui a débuté comme monteur à Hollywood mérite d’être visionnée de toute façon, pour sa tonalité d’époque, pour son originalité. Je cite ceux que j’ai eu la chance de voir en plus de celui-ci: Harold et Maude (1971) et surtout l’extraordinaire Bienvenue Mr Chance (1979), histoire d’un jardinier retardé qui devient conseiller à la Maison Blanche !
    Deux gars de la Navy, Buddusky (Jack Nicholson) et Mulhall (Otis Young) doivent escorter le soldat Meadows (Randy Quaid) à la prison de Portsmouth. Le tout jeune soldat a piqué 40 dollars dans la caisse d’une œuvre de charité gérée par l’épouse de l’Amiral et s’est vu condamné à 8 ans de prison. Peine sévère pour un garçon à peine sorti de l’adolescence et peu sûr de lui. Les deux soldats voient dans l’escapade de cinq jours qui leur est offerte un moyen de s’amuser. Pris de pitié pour Meadows, ils décident de lui payer du bon temps avant son incarcération.

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  • L'avenir: sans éclats

    L’avenir de Mia Hansen-Love commence par le passé, à St Malo, sur la tombe de Chateaubriand. Nathalie Chazeaux, interprétée par Isabelle Huppert, se promène avec son mari Heinz et ses enfants. Après le panneau indiquant que l’écrivain a choisi le silence dans le repos éternel, plan large sur la tombe et l’océan. Le titre du film apparaît, comme un avertissement. Présage de la mort et immensité de l’océan sur lequel il n’y a pas de point de repère ?

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  • Merci patron! Comédie picarde à l'italienne

    C’est l’histoire d’un journaliste engagé à gauche qui aide une famille d’ouvriers dans le besoin à tromper un grand patron en obtenant de lui suffisamment d’argent pour ne pas se faire saisir sa maison. L’histoire est d’autant plus piquante que quelques années auparavant ce grand patron a liquidé l’entreprise qui employaient ces ouvriers. Tout sauf larmoyant, le ton est délibérément corrosif et les situations sont cocasses. 

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