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blanche gardin

  • Le livre des solutions (Michel Gondry)

    Sommé de s’expliquer par son producteur et ses financeurs atterrés devant les premiers extraits de son film, Marc Becker (Pierre Niney) n’a d’autre choix que d’en voler les images pour fuir Paris et terminer le montage dans les Cévennes chez sa tante Denise (François Lebrun). Il emmène avec lui son assistante Sylvia (Frankie Wallach) et sa monteuse Charlotte (Blanche Gardin). Quelque chose se joue pour Marc loin de la capitale : la préservation de son intégrité artistique mais peut-être davantage, son équilibre personnel rongé par la peur de l’échec et la dépression.

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  • Yannick (Quentin Dupieux)

    On peut faire dire beaucoup de choses au cinéma de Quentin Dupieux, notamment politiques mais lui-même s’en défend : « Alors, politiquement, je ne pense rien, déjà. Il y a des artistes qui s’en chargent et qui sont parfaits. Mais, comme tout le monde, je vois les infos, je reçois tous les pépins de l’époque, ils viennent à moi. » (lire son interview sur le site Trois couleurs du réseau MK2) Effectivement, son cinéma absurde résonne de choses contemporaines, c’était très net dans Fumer fait tousser (2022), farce power-rangers habitée par l’angoisse de la fin du monde. Mais dans le temps assez court de ses long-métrages, qui durent rarement plus d’1h10, il n’est jamais question de discourir sérieusement en s’appropriant un sujet de société. Il y a toujours le goût prononcé du concept absurde, irréaliste, que le réalisateur se plaît à dérouler jusqu’au bout et qui l’emporte sur tout le reste. Son cinéma est comme un jeu nouveau proposé à des acteurs consentants, dont les spectateurs découvrent les règles au moment de la projection. Nous spectateurs sommes toujours un peu les cobayes du cinéma de Quentin Dupieux.

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  • France (Bruno Dumont)

    Le cinéma de Bruno Dumont produit en moi les mêmes préjugés que celui de Lars Von Trier. A chaque sortie, je suis curieux du sujet, attentif aux critiques mais réticent à aller voir. Ce sont des regards de cinéastes bizarres, déviants, irritants, inconfortables, qui ne me causent pas beaucoup de plaisir. Je n’ai pas vu ses deux Jeanne d’Arc et mon dernier film de lui était Ma loute, comédie plus insolite que réellement drôle. France a été l’occasion de renouer avec le réalisateur, à l’occasion d’un sujet satirique à priori abordable. Il s’agit de faire le portrait d’une journaliste star de chaîne d’information, France De Meurs, interprétée par Léa Seydoux, de porter un regard cruel sur la caste médiatique et de dire quelque chose aussi sur le pays homonyme dont elle est le visage télévisuel.

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  • Effacer l’historique (Kervern et Delépine)

    Il suffit de regarder sur YouTube les sketchs de Groland ou bien de se souvenir des films précédents du duo Kervern-Delépine pour percevoir leurs défauts persistants. Les idées ne manquent pas, souvent drôles mais leur travail a toujours un côté branlant et mal abouti. I feel good par exemple, partait d’une très bonne idée : propulser un crétin ultra-libéral (Jean Dujardin) dans un village Emmaüs. Mais le résultat peu probant, se soldait par un récit enfilant sans énergie des séquences inégales. C’était vraiment raté.

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