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quentin dupieux

  • Yannick (Quentin Dupieux)

    On peut faire dire beaucoup de choses au cinéma de Quentin Dupieux, notamment politiques mais lui-même s’en défend : « Alors, politiquement, je ne pense rien, déjà. Il y a des artistes qui s’en chargent et qui sont parfaits. Mais, comme tout le monde, je vois les infos, je reçois tous les pépins de l’époque, ils viennent à moi. » (lire son interview sur le site Trois couleurs du réseau MK2) Effectivement, son cinéma absurde résonne de choses contemporaines, c’était très net dans Fumer fait tousser (2022), farce power-rangers habitée par l’angoisse de la fin du monde. Mais dans le temps assez court de ses long-métrages, qui durent rarement plus d’1h10, il n’est jamais question de discourir sérieusement en s’appropriant un sujet de société. Il y a toujours le goût prononcé du concept absurde, irréaliste, que le réalisateur se plaît à dérouler jusqu’au bout et qui l’emporte sur tout le reste. Son cinéma est comme un jeu nouveau proposé à des acteurs consentants, dont les spectateurs découvrent les règles au moment de la projection. Nous spectateurs sommes toujours un peu les cobayes du cinéma de Quentin Dupieux.

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  • Le daim (Quentin Dupieux)

    Dans Dillinger est mort de Marco Ferreri, la découverte d’un pistolet emballé dans un journal finit par donner des envies de meurtre au personnage de cadre supérieur joué par Michel Piccoli. Dans Breakup – érotisme et ballons rouges (quel titre !), c’est un industriel joué par Marcello Mastroianni qui obsédé par le gonflement de ballons de baudruche perd la tête et se suicide. Il faut redécouvrir l’œuvre de Ferreri après celle de Buñuel. Derrière la façade de normalité et prospérité se cachent la folie, l’aliénation et la barbarie. Quentin Dupieux qui n’a pas inventé l’absurde au cinéma serait un héritier de ce cinéma-là tant son œuvre travaille l’obsession et les situations absurdes. Il l’a dit en interview à Libération : « En fait, Buñuel est tellement fondamental que je trouverais anormal de ne pas passer par lui. » A la vision du Daim et aux souvenirs de Rubber et de Réalité, on devine aussi une forme de discours et d’auto-analyse sur sa propre condition de créateur dans le cinéma.

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