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  • France (Bruno Dumont)

    Le cinéma de Bruno Dumont produit en moi les mêmes préjugés que celui de Lars Von Trier. A chaque sortie, je suis curieux du sujet, attentif aux critiques mais réticent à aller voir. Ce sont des regards de cinéastes bizarres, déviants, irritants, inconfortables, qui ne me causent pas beaucoup de plaisir. Je n’ai pas vu ses deux Jeanne d’Arc et mon dernier film de lui était Ma loute, comédie plus insolite que réellement drôle. France a été l’occasion de renouer avec le réalisateur, à l’occasion d’un sujet satirique à priori abordable. Il s’agit de faire le portrait d’une journaliste star de chaîne d’information, France De Meurs, interprétée par Léa Seydoux, de porter un regard cruel sur la caste médiatique et de dire quelque chose aussi sur le pays homonyme dont elle est le visage télévisuel.

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  • Bac Nord (Cédric Jimenez)

    On devine depuis La french (2014) que la subtilité n’est pas la principale qualité du cinéma de Cédric Jimenez. Les schémas scénaristiques étaient déjà simples et lisibles: magistrat contre truand, guerre et complicité viriles mêlées, Marseille comme décor de western. Ce cinéma-là est très calibré, il lui faut de grands acteurs, des scènes d’action efficaces et des plans panoramiques sur le littoral marseillais. On rajoute une bande-son estampillée 70s pour donner un vague cachet scorsesien et le résultat à l’écran, plutôt rythmé, donne l’impression de se retrouver dans les années 70 au temps des films d’Henri Verneuil, ce qui n’est pas si honteux que ça. Mais quelques jours après, on garde la sensation d’un cinéma assez impersonnel, manquant de saveur malgré les ingrédients qu’on y a mis.

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  • La loi de Téhéran (Saeed Roustayi)

    C’est au cœur de l’été que se niche ce genre de découverte cinématographique. Hélas pour la loi de Téhéran c’était parmi huit spectateurs, dans une salle désertée à cause du pass sanitaire. Les amoureux de polar ultra-réaliste découvriront avec ce film l’ampleur du trafic et de la consommation de drogue en république Islamique d’Iran. Ils apprendront que le pays des mollahs compte plus de 6 millions et demi de toxicomanes et que son régime très répressif n’y change pas grand-chose, au contraire il semble l’amplifier. Alors que l’intrigue débute sur un objectif assez classique - des flics ordinaires doivent faire tomber un baron du crack – la mise en scène de Saeed Roustayi montre la prolifération de la drogue, sa pénétration anarchique dans la société iranienne et donc le caractère dérisoire de l’enquête.

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