Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ryan gosling

  • Barbie (Greta Gerwig)

    C’est quand même problématique de chroniquer un film qui est le dérivé d’un produit célèbre du marketing américain. Certes, ce n’est pas une surprise car Mattel a supervisé et financé le film de Greta Gerwig mais on ne peut s’empêcher d’y voir un message publicitaire déguisé en production cinématographique. Si Barbie a son film et Mattel pratiquement deux heures pour défendre sa poupée stéréotypée, pourquoi Coca Cola n’aurait pas le droit de créer sa propre saga et de faire passer des messages pro-domo ? « Certes nous avons contribué à l’explosion du diabète et de l’obésité mais ce n’était pas voulu, nous sommes une marque synonyme de plaisir et de liberté depuis plus de 100 ans, il ne faut pas voir le mal partout ! » J’ai vu passer un soir une bande-annonce d’un film avec Matt Damon racontant la « passionnante » histoire de la Air Jordan de Nike, célèbre basket portée par Michael Jordan (Air, réalisé par Ben Affleck, une production Amazon Prime). C’est donc que Hollywood, désespéré de trouver des sujets, puise maintenant ses intrigues dans l’histoire des marques et des concepts marketing… est-ce que les céréales Kellogg’s auront leur grand film hollywoodien ? On a hâte de le savoir.

    Lire la suite

  • First man (Damien Chazelle)

    Le cinéma de Damien Chazelle, cela se confirme film après film, est animé de sentiments amers. Pas de réussite sans souffrance, pas d’atteinte du but qu’on se donne sans sacrifice du bonheur. Qu’est-ce que Whiplash sinon l’apprentissage artistique vécu comme une compétition virile cruelle ? Qu’est-ce que le survendu La La Land (titre trompeur) si ce n’est le constat que l’amour à Hollywood ne résiste pas aux choix de carrière ? First man qui décrit l’épopée héroïque du premier homme sur la Lune, est d’une tristesse inattendue. Situé dans les années 60, le film raconte comment Neil Armstrong (Ryan Gosling) prépare la conquête spatiale tout en vivant le deuil de sa fille Karen. Alors que le film devait être un hymne positif à la volonté et au dépassement, il jette un voile gris sur une aventure humaine qui n’en demeure pas moins admirable.

    Lire la suite

  • Song to song (Malick)

    “We thought we could just roll and tumble, live from song to song, kiss to kiss. “ (Nous pensions que nous pouvions dériver, vivre d’une chanson à l’autre, d’un baiser à l’autre). Song to song de Terrence Malick est tout entier contenu dans ces pensées de Faye (Rooney Mara). Le film vacille entre l’extase amoureuse, ce fameux « sentiment océanique » et la souffrance intérieure de ses personnages. Ils aspirent à une vie éternellement insouciante mais ils sont soumis au chaos des sentiments et à leurs propres insuffisances. La forme liquide du film imprime donc un rythme de flux et de reflux du bonheur. La caméra tangue et le montage crée un torrent continu d’images et d’impressions. Pour apprécier à minima le film, le spectateur doit se laisser submerger par le flot lyrique des voix intérieures. Mais l’effort est pénible car ce style torrentiel est appuyé et étouffant.

    Lire la suite

  • La la Land (Chazelle): belle carte de visite

    La la Land de Damien Chazelle fait l’objet d’une campagne de marketing rarement vue depuis des mois. Par affiches interposées, nominations pléthoriques aux oscars, critiques presse élogieuses, ce film nous est vendu comme un événement majeur du septième art. Je vois dans ce déluge promotionnel le même phénomène que pour the Artist en 2011. Alors que le film de Michel Hazanavicius était un hommage appuyé à la grande époque du muet, celui-ci célèbre un autre passé prestigieux, celui du technicolor. Il cite Minelli (Un américain à Paris), Stanley Donen (Chantons sous la pluie) et Nicholas Ray (La fureur de vivre). Et quand un réalisateur, sans doute malin, rend hommage au passé glorieux d’Hollywood, Hollywood aime beaucoup !

    Lire la suite