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margot robbie

  • Barbie (Greta Gerwig)

    C’est quand même problématique de chroniquer un film qui est le dérivé d’un produit célèbre du marketing américain. Certes, ce n’est pas une surprise car Mattel a supervisé et financé le film de Greta Gerwig mais on ne peut s’empêcher d’y voir un message publicitaire déguisé en production cinématographique. Si Barbie a son film et Mattel pratiquement deux heures pour défendre sa poupée stéréotypée, pourquoi Coca Cola n’aurait pas le droit de créer sa propre saga et de faire passer des messages pro-domo ? « Certes nous avons contribué à l’explosion du diabète et de l’obésité mais ce n’était pas voulu, nous sommes une marque synonyme de plaisir et de liberté depuis plus de 100 ans, il ne faut pas voir le mal partout ! » J’ai vu passer un soir une bande-annonce d’un film avec Matt Damon racontant la « passionnante » histoire de la Air Jordan de Nike, célèbre basket portée par Michael Jordan (Air, réalisé par Ben Affleck, une production Amazon Prime). C’est donc que Hollywood, désespéré de trouver des sujets, puise maintenant ses intrigues dans l’histoire des marques et des concepts marketing… est-ce que les céréales Kellogg’s auront leur grand film hollywoodien ? On a hâte de le savoir.

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  • Babylon (Damien Chazelle)

    1926. Hollywood était encore une périphérie couverte de vergers. Grâce aux terrains bon marché et au climat agréable, les studios de cinéma avaient commencé à s’installer dès les années 10. Babylon débute dans ce décor désert, quand Manny (Diego Calva) doit convoyer un éléphant vers une villa où se tient une fête géante. L’éléphant chie abondamment et quelques minutes plus tard c’est une actrice éméchée qui pisse sur son amant. Damien Chazelle nous décrit un cinéma hollywoodien entre stade anal et jouissance juvénile. La musique pulse et les gens baisent furieusement dans une ambiance monstrueuse. La caméra ne cesse de chavirer entre les corps qui se chevauchent. 5 ans avant, le comique Roscoe « Fatty » Arbuckle était accusé de viol sur une jeune femme et la presse se déchaînait contre la décadence du milieu du cinéma. Il y a dans ce début de film un hommage à cet Hollywood gonflé de libido d’avant le code Hays, ce code moral imposé au cinéma à partir des années 30. Chazelle tente de produire une atmosphère à la Fellini, alternance sans fin de jouissances et de gueules de bois. La photographie de son film n’a pas le grain ensoleillé mais plutôt des teintes poussiéreuses qui lui donne un air malsain. Avec ses défécations et sécrétions multiples, Babylon est une vision bestiale d’Hollywood qui avale et régurgite.

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  • Once Upon a Time… in Hollywood (Quentin Tarantino)

    Quelques réflexions sur ce film vu dès sa sortie.

    Ne tournons pas autour du pot : il n’y a pas d’intrigue clairement délimitée dans le dernier film de Quentin Tarantino. On y suit un acteur ringard, Rick Dalton (Leonardo Di Caprio) et sa doublure pour les cascades, Cliff Booth (Brad Pitt) chez eux, dans différents lieux de tournage ou de sortie. Ils croisent parfois leur voisine Sharon Tate (Margot Robbie), lumineuse beauté papillonnant elle aussi à Hollywood. Se déroulant en 1969, le film se regarde comme une exploration nostalgique de l’industrie du cinéma, alors en pleine transformation.

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