John Huston
Song to song (Malick)
“We thought we could just roll and tumble, live from song to song, kiss to kiss. “ (Nous pensions que nous pouvions dériver, vivre d’une chanson à l’autre, d’un baiser à l’autre). Song to song de Terrence Malick est tout entier contenu dans ces pensées de Faye (Rooney Mara). Le film vacille entre l’extase amoureuse, ce fameux « sentiment océanique » et la souffrance intérieure de ses personnages. Ils aspirent à une vie éternellement insouciante mais ils sont soumis au chaos des sentiments et à leurs propres insuffisances. La forme liquide du film imprime donc un rythme de flux et de reflux du bonheur. La caméra tangue et le montage crée un torrent continu d’images et d’impressions. Pour apprécier à minima le film, le spectateur doit se laisser submerger par le flot lyrique des voix intérieures. Mais l’effort est pénible car ce style torrentiel est appuyé et étouffant.