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joaquin phoenix

  • Eddington (Ari Aster)

    C’est à Eddington, petite ville fictive du Nouveau Mexique, qu’Ari Aster décrit les vives tensions qui traversent la société américaine au temps du Covid-19. Surprise : ce cinéaste issu du film d’horreur (Hérédité, Midsommar) se tourne vers la description réaliste de la petite ville américaine, son shérif débordé et anti-masque (Joaquin Phoenix) gérant une épouse perturbée (Emma Stone), son maire d’origine hispanique (Pedro Pascal), visiblement Démocrate et pro-mesures sanitaires, ses jeunes chauffés à blanc par le mouvement Black Lives Matter etc. Ce récit s’inscrit dans une longue tradition du cinéma américain : l’horreur surgit dans la quiétude d’une petite ville sans histoire et va avoir des effets irrémédiables. On peut convoquer tant de films, de l’Invasion des profanateurs de sépulture de Don Siegel (1956), aux Gremlins (1984), à la série des Scream (1996)… à Rambo (first blood) dont la dernière séquence de fusillade entre en résonance avec celle d’Eddington.

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  • Joker (Todd Phillips)

    Les exagérations critiques concernant Joker, on les a connues ces dernières années pour de nombreux films. On nous a dit qu’Au-revoir là-haut était un chef-d’œuvre, que les Frères Sisters était un chef-d’œuvre, que La la land était un chef-d’œuvre, qu’Ad Astra en était sûrement un aussi. Chacun discutera des exemples pris ici mais il me paraît difficile d’en compter plus de 2 ou 3 dans une décennie de cinéma. Joker a en tout cas bénéficié d’une campagne marketing très favorable et d’un Lion d’or à la Mostra de Venise, qui ont créé de grandes attentes. Peut-on simplement dire que c’est un bon film, à la noirceur insolite pour un blockbuster et qu’il est servi par l’interprétation exceptionnelle de Joaquin Phoenix ? Je ne suis pas plus enthousiaste que ça parce que Todd Phillips, tout habile qu’il est, n’est pas Martin Scorsese et ça se voit. Mais ce n’est pas grave, les deux heures passent vite.

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  • Les frères Sisters (Jacques Audiard)

    « Je n’ai pas un amour profond du western… ». Je retiens à desseins cet extrait d’interview de Jacques Audiard sur France 24 à propos de son dernier film parce que là, franchement, ça se voit ! Quand on apprend en plus que c’est une commande, initiée par John C. Reilly qui l’a demandé personnellement au réalisateur de Dheepan, on n’est plus très étonné du résultat pour le moins mitigé. La presse française est aux anges, limite délirante comme si Audiard avait réalisé Impitoyable (western qui a relancé Eastwood). Il faut dire que c’est la super tête de gondole de notre cinéma national, capable d’associer l’intimisme qui nous est cher avec le romanesque du cinéma de genre. Un prophète en a été l’exemple le plus réussi alors que De rouille et d’os, souvent grotesque, en est la caricature.

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  • A beautiful day (Lynne Ramsay)

    Voilà un film qui ne peut pas faire consensus. A beautiful day (You were never really here) allie sophistication visuelle et sonore, violence barbare et intrigue simplissime. Le scénario de Lynne Ramsay tient sur un ticket de métro : c’est l’histoire de Joe (Joaquin Phoenix), vétéran du Golfe vivant chez sa mère, qui sauve des adolescentes des griffes de pédophiles. Il les sauve à coups de marteau dans la tronche des pervers. Là, il doit ramener Nina (Ekaterina Samsonov), fille fugueuse du sénateur Votto (Alex Manette). Le festival de Cannes a récompensé le scénario, il aurait été plus pertinent de lui donner le prix de la mise en scène.

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  • L'homme irrationnel: ni bien ni mal

    L’homme irrationnel est-il le meilleur Woody Allen de ces dix dernières années ? de ces vingt dernières années ? Va savoir ! J’en ai vu beaucoup (pas tous) dont certains ont provoqué du scepticisme autour de moi (Vicky Christina Barcelona que j’aime bien), de l’enthousiasme (Match point) voire de la franche déception (To Rome with love). Chaque année sort un nouveau Woody Allen et de cette marque de fabrique, il y a autant de raisons de s’agacer que de s’enthousiasmer. Chaque année, les acteurs sont convaincants, la bande son et la photographie sont soignées et chaque année le new yorkais nous invite à adhérer à une narration fabriquée. Evidemment tous les scénarios sont des fabrications sauf qu’avec lui les coutures sont apparentes, les ficelles sont visibles, la recette est ultra lisible.

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