Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 2016, très belle année de cinéma

    2016 : année de cinéma aussi passionnante que l’actualité aura été dégueulasse. 2016 a été une année idéale pour se réfugier dans les salles obscures même si beaucoup de films ont fait écho aux horreurs du monde. Je me souviens de Moi, Daniel Blake (Loach) aussi bien pour sa fin triste que pour les minutes qui ont suivi ma sortie du cinéma. Je marchai avenue de Flandres (Paris 19) où s’entassaient sur plus d’une centaine de mètres les tentes de migrants. La désolation du film se prolongeait dans la rue, bien plus intensément.

    Lire la suite

  • Paterson (Jarmusch), portrait d'un chauffeur de bus en poète

    Paterson de Jim Jarmush se meut tranquillement. Paterson (Adam Driver) se réveille enlacé à Laura, sa fiancée (Golshifteh Farahani) et commence sa journée de chauffeur de bus dans la ville de… Paterson (New Jersey). Lundi, mardi, mercredi… Les jours seraient identiques s’il n’y avait cette musique intérieure du personnage de Paterson, qui est poète. Adam Driver le joue réservé et peu charismatique. Mais est-il besoin de figurer un être flamboyant pour faire un poète ? Non nous répond Jarmush. Il suffit de le montrer immergé dans les détails du quotidien, dans les conversations, dans les paysages, dans les motifs qui se répètent et viennent à sa conscience. Le poète capte quelque chose dans quelque chose. Une boîte d’allumettes examinée au petit déjeuner le ramène au feu de ses sentiments pour sa bien-aimée.  Un mot de Laura qui a rêvé de jumeaux et les figures gémellaires se multiplient dans le quotidien. Pas besoin d’être un génie de la rime, à la Victor Hugo, pour être un poète. D’ailleurs Paterson n’aime pas rimer. Jarmush l’associe à la figure de William Carlos Williams, célèbre poète « local » privilégiant le prosaïque, qui a écrit un poème intitulé Paterson. Il le situe aussi du côté du haïku, poème simple basé sur l'observation du quotidien.

    Lire la suite

  • La petite fille de la terre noire (2007), autre facette captivante du cinéma coréen

    2016 est une année faste en France pour le cinéma coréen. Mademoiselle, The Strangers, Dernier train pour Busan, quel trio ! On parle ici d’un cinéma qui mixe le genre (thriller, horreur) et des obsessions d’auteur. Ce cinéma percutant et erratique, c’est le mode d’expression d’un pays malade de son passé (colonisation japonaise, dictature) et de son capitalisme écrasant et paternaliste. Le cinéma coréen tel qu’on l’a reçu ces dernières années mélange un savoir-faire américain avec des obsessions locales. Et puis soudain, changement de registre et d’influences ! On reçoit un DVD d’un film sorti en France en 2007, La petite fille de la terre noire de Soo-il Jeon et on tombe sur une œuvre « sociale », très intransigeante dans sa forme. Dans une interview trouvée sur internet, le cinéaste évoque parmi ses influences Antonioni, Bresson et Tarkovsky. Une autre façon de faire du cinéma au pays du matin calme, toute aussi passionnante.

    Lire la suite