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  • Le roi de coeur de Philippe de Broca

    A sa sortie en 1966, Le roi de cœur de Philippe de Broca, a pâti d’une mauvaise promotion et a raté le succès en France. La veuve du réalisateur en témoigne dans les suppléments de la version DVD restaurée en 4K qui sort ce 24 janvier. L’étonnant de l’affaire est que ce film coproduit par les américains de la United artists est rapidement devenu culte aux Etats-Unis. Alors qu’en France on ne jure, à juste titre que par L’homme de Rio ou Les tribulations d’un chinois en Chine, jetons un œil circonspect à cet objet « culte » qui aurait été maltraité par la critique de l’époque. Faut-il le réhabiliter ou du moins lui accorder la place qu’il mérite dans la belle filmographie de M. de Broca ?

    La réponse est positive. Fantaisiste, gracieux, charmant, tel est ce roi de cœur construit sur un scénario et un registre si originaux qu’ils auraient pu mener à un ratage complet. Guerre 14-18 dans la petite ville nordiste de Marville. Les allemands en retraite laissent de quoi faire tout sauter en attendant l’arrivée des troupes anglaises. Prévenus par un résistant, les britanniques envoient le soldat Plumpick (Alan Bates) désamorcer les bombes. Le gentil troufion se retrouve dans l’asile d’aliénés, dont les pensionnaires le désignent comme le roi de cœur. La ville ayant été abandonnée par sa population, les (doux) dingues l’envahissent… Un monde marqué par le plaisir et la farce se recrée. La fantaisie s’invite et phagocyte le film de guerre, qui n’en est plus un.

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  • Mon amie Victoria (2014) de Jean-Paul Civeyrac

    Mon amie Victoria (2014) de Jean-Paul Civeyrac est une adaptation d’un roman court de Doris Lessing, Victoria et les Staveney. Ce film qui a reçu un accueil public mitigé, injuste selon moi, débute quand Victoria, fillette noire de 9 ans vivant chez sa tante, est accueillie par les Savinet, famille privilégiée habitant près du square des Batignolles. De cette simple soirée où elle s’endort sur l’épaule d’Edouard, leur fils ainé, elle garde une forte impression et une attirance muette pour ces gens qui l’ont hébergée avec gentillesse. Son lien avec les Savinet se renouera à sa rencontre et à sa brève liaison dix ans plus tard avec Thomas (Pierre Andrau), leur fils cadet. Sans le dire à Thomas, elle aura avec lui une fille métisse, Marie, qu’elle leur présentera sept ans après, non sans provoquer certains états d’âme.

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