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anthony hopkins

  • Armaggedon time (James Gray)

    L’ « Armaggedon time » biblique invoqué par le candidat Ronald Reagan désigne le moment décisif du combat entre Bien et Mal. En 1980, le futur président se voyait comme le chevalier victorieux du Bien contre la décadence de l’Amérique. Mais pour le jeune Paul Graff (Banks Repeta), incarnation de James Gray adolescent, se jouait une lutte sourde pour ne pas devenir le rejeton de ce pays-là. Un pays assez féroce et raciste pour que son copain Johnny (Jaylin Webb), seul afro-américain de sa classe, soit sans cesse ramené à sa couleur de peau et à un rôle trop facile de fauteur de trouble. James Gray invoque sa jeunesse mais ne se complait nullement dans la nostalgie. L’émotion affleure plusieurs fois mais l’intime est toujours rattrapé par le politique et par l’Histoire qui se fait. Ici c’est Graff au lieu de Gray et le cinéaste n’oublie pas de citer le nom de ses grands-parents Greyzerstein qui ont fui les pogroms tsaristes pour se réfugier en Amérique. Sachant qui on est et d’où on vient, on reste sur ses gardes.

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  • Westworld (saison 1 & 2)

    Je me souviens du film Westworld de Michael Crichton (1973) vu il y a quelques années : Mondwest en français. Dans un parc à thème futuriste, un cowboy humanoïde joué par Yul Brinner se met à massacrer des vacanciers. Un robot se dérègle et son « libre arbitre » de machine terrorise les humains. Malgré l’interprétation troublante et mécanique de Brinner, le film a un peu vieilli mais le concept est resté mémorable.

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  • Ma vidéothèque idéale : Elephant Man (David Lynch)

    On se plaint du peu de films intéressants en cette période post-confinement mais on a la chance de découvrir Elephant Man sur grand écran, 40 ans après sa sortie. Je ne l’avais vu qu’à la TV et je mesure la chance de regarder le deuxième film de David Lynch dans une copie restaurée 4K de toute beauté, magnifiant le noir et blanc du chef opérateur Freddie Francis. Mes souvenirs se rattachaient à des moments déchirants, de pure mélodrame, mais l’histoire de John Merrick, être difforme découvert dans un cirque ambulant, est autrement plus riche et bouleversante qu’un spectaculaire tire-larme.

    L’histoire, tirée du livre biographique de Frederick Treves, est véridique. C’est en 1884 que le Dr Treves (Anthony Hopkins) découvre « l’homme éléphant », dénommé John Merrick (John Hurt) dans une foire de Londres. Il est exploité par Bytes (Freddie Jones) qui l’exhibe à un public friand de sensations bon marché. Treves est fasciné par les déformations corporelles de cet homme, et l’emprunte à Bytes pour les besoins de son séminaire d’anatomie. Mais ce qui ne devait être qu’un monstre, sans doute idiot, n’est-il pas un être humain sensible et intelligent ?

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