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  • Yannick (Quentin Dupieux)

    On peut faire dire beaucoup de choses au cinéma de Quentin Dupieux, notamment politiques mais lui-même s’en défend : « Alors, politiquement, je ne pense rien, déjà. Il y a des artistes qui s’en chargent et qui sont parfaits. Mais, comme tout le monde, je vois les infos, je reçois tous les pépins de l’époque, ils viennent à moi. » (lire son interview sur le site Trois couleurs du réseau MK2) Effectivement, son cinéma absurde résonne de choses contemporaines, c’était très net dans Fumer fait tousser (2022), farce power-rangers habitée par l’angoisse de la fin du monde. Mais dans le temps assez court de ses long-métrages, qui durent rarement plus d’1h10, il n’est jamais question de discourir sérieusement en s’appropriant un sujet de société. Il y a toujours le goût prononcé du concept absurde, irréaliste, que le réalisateur se plaît à dérouler jusqu’au bout et qui l’emporte sur tout le reste. Son cinéma est comme un jeu nouveau proposé à des acteurs consentants, dont les spectateurs découvrent les règles au moment de la projection. Nous spectateurs sommes toujours un peu les cobayes du cinéma de Quentin Dupieux.

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  • Barbie (Greta Gerwig)

    C’est quand même problématique de chroniquer un film qui est le dérivé d’un produit célèbre du marketing américain. Certes, ce n’est pas une surprise car Mattel a supervisé et financé le film de Greta Gerwig mais on ne peut s’empêcher d’y voir un message publicitaire déguisé en production cinématographique. Si Barbie a son film et Mattel pratiquement deux heures pour défendre sa poupée stéréotypée, pourquoi Coca Cola n’aurait pas le droit de créer sa propre saga et de faire passer des messages pro-domo ? « Certes nous avons contribué à l’explosion du diabète et de l’obésité mais ce n’était pas voulu, nous sommes une marque synonyme de plaisir et de liberté depuis plus de 100 ans, il ne faut pas voir le mal partout ! » J’ai vu passer un soir une bande-annonce d’un film avec Matt Damon racontant la « passionnante » histoire de la Air Jordan de Nike, célèbre basket portée par Michael Jordan (Air, réalisé par Ben Affleck, une production Amazon Prime). C’est donc que Hollywood, désespéré de trouver des sujets, puise maintenant ses intrigues dans l’histoire des marques et des concepts marketing… est-ce que les céréales Kellogg’s auront leur grand film hollywoodien ? On a hâte de le savoir.

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