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  • Armaggedon time (James Gray)

    L’ « Armaggedon time » biblique invoqué par le candidat Ronald Reagan désigne le moment décisif du combat entre Bien et Mal. En 1980, le futur président se voyait comme le chevalier victorieux du Bien contre la décadence de l’Amérique. Mais pour le jeune Paul Graff (Banks Repeta), incarnation de James Gray adolescent, se jouait une lutte sourde pour ne pas devenir le rejeton de ce pays-là. Un pays assez féroce et raciste pour que son copain Johnny (Jaylin Webb), seul afro-américain de sa classe, soit sans cesse ramené à sa couleur de peau et à un rôle trop facile de fauteur de trouble. James Gray invoque sa jeunesse mais ne se complait nullement dans la nostalgie. L’émotion affleure plusieurs fois mais l’intime est toujours rattrapé par le politique et par l’Histoire qui se fait. Ici c’est Graff au lieu de Gray et le cinéaste n’oublie pas de citer le nom de ses grands-parents Greyzerstein qui ont fui les pogroms tsaristes pour se réfugier en Amérique. Sachant qui on est et d’où on vient, on reste sur ses gardes.

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  • Les Amandiers (Valeria Bruni-Tedeschi)

    Je m’attendais à mieux. La bande-annonce, les très bonnes critiques de la presse, ont joué sur mes attentes. Mais « l’affaire Bennacer » a depuis terni l’image du film. On parle aujourd’hui des accusations de viols à l’encontre de l’acteur principal et de la possible omerta de l’équipe de production. Pas de commentaires, on verra comment cette affaire aboutira. Je m’attendais à mieux et j’ai été déçu. Il était question pour Valeria Bruni-Tedeschi de raconter de manière fictionnelle son expérience du Centre dramatique national à Nanterre, parmi douze jeunes comédiens, sous l’égide de Patrice Chéreau. Cela se passait dans les années 80 (1986 pour la réalisatrice), il y avait le sida certes mais une gigantesque envie de vivre. On le ressent dès la séquence des auditions, quand Stella (Nadia Tereszkiewicz) évoque sa jeunesse qui risque de filer si elle ne devient pas comédienne. Parler d’envie de vivre, de ressentir, d’aimer, de baiser quand on est jeune, c’est légitime mais le film s’appelle Les Amandiers et l’ignorant que je suis aurait aimé comprendre en quoi ce lieu était unique, en quoi la vision de Patrice Chéreau (Louis Garrel) et celle de son acolyte (Micha Lescot) étaient novatrices pour le théâtre.

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