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louis garrel

  • Les Amandiers (Valeria Bruni-Tedeschi)

    Je m’attendais à mieux. La bande-annonce, les très bonnes critiques de la presse, ont joué sur mes attentes. Mais « l’affaire Bennacer » a depuis terni l’image du film. On parle aujourd’hui des accusations de viols à l’encontre de l’acteur principal et de la possible omerta de l’équipe de production. Pas de commentaires, on verra comment cette affaire aboutira. Je m’attendais à mieux et j’ai été déçu. Il était question pour Valeria Bruni-Tedeschi de raconter de manière fictionnelle son expérience du Centre dramatique national à Nanterre, parmi douze jeunes comédiens, sous l’égide de Patrice Chéreau. Cela se passait dans les années 80 (1986 pour la réalisatrice), il y avait le sida certes mais une gigantesque envie de vivre. On le ressent dès la séquence des auditions, quand Stella (Nadia Tereszkiewicz) évoque sa jeunesse qui risque de filer si elle ne devient pas comédienne. Parler d’envie de vivre, de ressentir, d’aimer, de baiser quand on est jeune, c’est légitime mais le film s’appelle Les Amandiers et l’ignorant que je suis aurait aimé comprendre en quoi ce lieu était unique, en quoi la vision de Patrice Chéreau (Louis Garrel) et celle de son acolyte (Micha Lescot) étaient novatrices pour le théâtre.

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  • le redoutable (Michel Hazanavicius)

    Le redoutable, c’est un portrait de Godard par Michel Hazanavicius à une période charnière de la vie du réalisateur franco-suisse. Il vient de se marier avec Anne Wiazemsky. Il sort de l’échec public et critique de la Chinoise (1967). Mai 1968, ses utopies, ses causes, l’emportent  à gauche. Elles le conduisent à renier son œuvre passée, magistrale (A bout de souffle, Bande à part, Pierrot le Fou, entre autres) pour un cinéma « sans histoire, sans scénario, sans acteur… » au sein du collectif Dziga Vertov. Godard n’aurait eu que le mot « révolution » à la bouche à cette époque. J’emploie le conditionnel car le film doit se regarder comme une parodie de Godard, un miroir grossissant et comique de JLG, de son style, de son humour, de ses obsessions anti-bourgeoises. Pour cela, Hazanavicius emploie un Louis Garrel zozotant, plutôt amusant face à une Stacy Martin un peu fade, dans le rôle sous-écrit de Wiazemsky. Ils évoluent dans les décors (appartements bourgeois, plages) utilisés comme des clins d’œil aux films et  l’univers esthétique de Godard.

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