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nadia tereszkiewicz

  • L’île rouge (Robin Campillo)

    J’ai été d’emblée surpris par certains des choix narratifs de Robin Campillo. J’ai souvent apprécié son travail passé (120 battements par minute, Eastern boys) mais ils font que L’île rouge est une œuvre inégale, fascinante et maladroite. C’est Fantômette, héroïne célèbre de Bibliothèque rose, qui ouvre le récit, chronique de l’enfance de Thomas (Charlie Vauzelle) sur une base militaire à Madagascar. On la voit déjouer les plans de ses ennemis dans plusieurs séquences fantastiques qui contrastent avec le reste du film. Ce n’est pas que la petite justicière née en 1961 soit un choix idiot pour un enfant de 8 ans dévorant de la littérature jeunesse au début des années 70 mais sa présence a parfois tendance à nous faire sortir du récit. L’ile rouge navigue entre la description naturaliste d’un milieu replié sur lui-même, les militaires français imprégnés de colonialisme, et des séquences flottantes et esthétiques à la Claire Denis. Le mélange est détonnant, parfois envoutant, parfois stérile.

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  • Les Amandiers (Valeria Bruni-Tedeschi)

    Je m’attendais à mieux. La bande-annonce, les très bonnes critiques de la presse, ont joué sur mes attentes. Mais « l’affaire Bennacer » a depuis terni l’image du film. On parle aujourd’hui des accusations de viols à l’encontre de l’acteur principal et de la possible omerta de l’équipe de production. Pas de commentaires, on verra comment cette affaire aboutira. Je m’attendais à mieux et j’ai été déçu. Il était question pour Valeria Bruni-Tedeschi de raconter de manière fictionnelle son expérience du Centre dramatique national à Nanterre, parmi douze jeunes comédiens, sous l’égide de Patrice Chéreau. Cela se passait dans les années 80 (1986 pour la réalisatrice), il y avait le sida certes mais une gigantesque envie de vivre. On le ressent dès la séquence des auditions, quand Stella (Nadia Tereszkiewicz) évoque sa jeunesse qui risque de filer si elle ne devient pas comédienne. Parler d’envie de vivre, de ressentir, d’aimer, de baiser quand on est jeune, c’est légitime mais le film s’appelle Les Amandiers et l’ignorant que je suis aurait aimé comprendre en quoi ce lieu était unique, en quoi la vision de Patrice Chéreau (Louis Garrel) et celle de son acolyte (Micha Lescot) étaient novatrices pour le théâtre.

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