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  • Joker (Todd Phillips)

    Les exagérations critiques concernant Joker, on les a connues ces dernières années pour de nombreux films. On nous a dit qu’Au-revoir là-haut était un chef-d’œuvre, que les Frères Sisters était un chef-d’œuvre, que La la land était un chef-d’œuvre, qu’Ad Astra en était sûrement un aussi. Chacun discutera des exemples pris ici mais il me paraît difficile d’en compter plus de 2 ou 3 dans une décennie de cinéma. Joker a en tout cas bénéficié d’une campagne marketing très favorable et d’un Lion d’or à la Mostra de Venise, qui ont créé de grandes attentes. Peut-on simplement dire que c’est un bon film, à la noirceur insolite pour un blockbuster et qu’il est servi par l’interprétation exceptionnelle de Joaquin Phoenix ? Je ne suis pas plus enthousiaste que ça parce que Todd Phillips, tout habile qu’il est, n’est pas Martin Scorsese et ça se voit. Mais ce n’est pas grave, les deux heures passent vite.

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  • Le jeune Ahmed (Luc & Jean-Pierre Dardenne)

    Plans serrés et filmage au corps, caméra à l’épaule, simplicité des décors et psychologisation minimale, le cinéma des frères Dardenne est en soi tellement systématique que j’avais fini par laisser de côté leurs films. Je ne peux nier l’effet de vérité qu’il y a dans leur cinéma : quelque chose se révèle toujours dans ces corps plongés dans une réalité sociale violente. Je me souviens de la puissance de Rosetta tout comme de la radicalité ascétique de La promesse. Mais je ne me souviens pas d’un instant de plaisir à les regarder, seul compte la description clinique d’une situation désespérée. Avec le jeune Ahmed, l’œuvre s’élargit à un sujet d’actualité, la radicalisation islamiste, mais rien ne change dans la forme.

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  • Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma)

    Le film commence lorsqu’à son cours de peinture, on demande à Marianne (Noémie Merlant) qui est la jeune femme en feu sur un des tableaux de son atelier. Marianne se souvient alors de son séjour sur une île de Bretagne, en 1770. Héloïse (Adèle Haenel) a été sortie du couvent par sa mère la comtesse (Valeria Golino) pour épouser un riche milanais. Il faut envoyer au futur marié le portrait de sa promise mais celle-ci refuse de se laisser peindre. La comtesse imagine un subterfuge : faire venir Marianne, peintre de son état, et la faire passer pour dame de compagnie auprès de sa fille. Isolées et sans homme autour d’elles, avec Sophie comme servante (Luàna Bajrami), Marianne et Héloïse finissent par s’aimer. Héloïse accepte de poser.

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