John Huston
Le jeune Ahmed (Luc & Jean-Pierre Dardenne)
Plans serrés et filmage au corps, caméra à l’épaule, simplicité des décors et psychologisation minimale, le cinéma des frères Dardenne est en soi tellement systématique que j’avais fini par laisser de côté leurs films. Je ne peux nier l’effet de vérité qu’il y a dans leur cinéma : quelque chose se révèle toujours dans ces corps plongés dans une réalité sociale violente. Je me souviens de la puissance de Rosetta tout comme de la radicalité ascétique de La promesse. Mais je ne me souviens pas d’un instant de plaisir à les regarder, seul compte la description clinique d’une situation désespérée. Avec le jeune Ahmed, l’œuvre s’élargit à un sujet d’actualité, la radicalisation islamiste, mais rien ne change dans la forme.