Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

alexis manenti

  • Bâtiment 5 (Ladj Ly)

    Jusqu’au titre du film, on perçoit une chute sensible de qualité entre Bâtiment 5, le dernier film de Ladj Ly, et les Misérables qui a tant fait parler. Vue dans une petite salle MK2 la semaine de sa sortie, on comprend que cette dernière production ne connaîtra pas le succès commercial alors qu’elle ne manque ni de moments forts, ni d’un véritable fond. Le point de vue sur la banlieue s’est déplacé du terrain sécuritaire vers celui de la politique. Alors que les Misérables décrivait la cité comme un terrain de jeu viril entre policiers, grands frères, dealers, jeunes, salafistes et gitans, Ladj Ly a peut-être entendu par-ci par-là le reproche de ne pas avoir donné la parole aux femmes. Il le fait au travers du personnage d’Habi (Anta Diaw, excellente), jeune femme qui milite pour l'autonomie des habitants des quartiers face à des politiciens qui les méprisent. Habi ambitionne d’être maire pour changer la vie de ses congénères.

    Lire la suite

  • Netflix : Athena (Romain Gavras)

    C’est la première production Netflix que je chronique dans ce blog. Je ne le fais hélas pas par enthousiasme, bien au contraire. La plateforme VOD a un savoir-faire incontestable, c’est son habileté publicitaire. Dès qu’elle sort une nouveauté, on le sait et on a envie de voir. N’étant pas un fan de séries, davantage un cinéphile, je suis peu sensible à son ergonomie colorée et à sa séduction algorithmique. Je suis vieux jeu, de tendance à me précipiter sur la liste des « classiques ». Mais interpelé par une bande-annonce de style « guerre civile », j’ai opté pour Athena, réalisation de Romain Gavras, « fils de » dont Le monde est à toi m’avait bien plu.

    Lire la suite

  • Les misérables (Ladj Ly)

    Si on cite autant La Haine de Mathieu Kassovitz (1995), oubliant souvent Ma 6-T va cracker de Jean-François Richet (1996), c’est que les films marquants traitant de la situation en banlieue ne sont pas si nombreux. Oublions les films de genre pas toujours réussis comme Banlieue 13 ou Les Kaïra et il ne reste pas grand-chose dans le genre dramatique. Cela fait donc plus de 20 ans que la banlieue française n’a pas eu le droit à un film fort, Les misérables est pour cette raison un événement. On parle essentiellement de la banlieue sous l’angle sécuritaire, en utilisant la banale formule « zone de non-droit », le film adopte en partie cet angle en suivant une patrouille de la BAC (Brigade Anti-Criminalité), constituée de Chris (Alexis Manenti), Gwada (Djebril Didier Zonga) et du nouveau Stéphane (Damien Bonnard) dans une cité de Montfermeil.

    Lire la suite