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  • Ma vidéothèque idéale : Raging Bull (Martin Scorsese)

    Martin Scorsese ne voulait pas le réaliser malgré l’insistance de Robert de Niro. L’acteur de Taxi driver avait aimé la biographie du boxeur Jack LaMotta et comptait sur Scorsese pour en tourner l’adaptation. On sait que la vie personnelle du réalisateur était très chaotique à la fin des années 70 (drogue, dépression, maladie) et que l’insuccès de New York New York (1977) aggrava son état. Le scénario de Raging Bull connut plusieurs remaniements, notamment par Paul Schrader, déjà scénariste de Taxi driver, qui ajouta des éléments plus crus au personnage principal. Celui qui est aujourd’hui un réalisateur prestigieux et un grand passeur du patrimoine cinématographique, ressemblait à une rock-star déchue, minée par ses angoisses. Scorsese s’épuisa dans la réalisation de Raging Bull, n’en fut pas récompensé (bide au box-office américain) mais le film ne reflète aucunement les déraillements de son créateur. Le regarder aujourd’hui est un immense plaisir. Il y eut plus tard Les affranchis ou Casino mais celui-là, quel chef-d’œuvre !

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  • Silence (Scorsese): pesant et aride

    Après la débauche flamboyante du Loup de Wall Street, Silence de Martin Scorsese est un film frustrant pour qui aime le réalisateur. C’est le plus austère et inhibé de sa filmographie, sur un sujet, la foi, qui n’est pas des plus faciles à mettre en image.

    Au 17ème siècle, les chrétiens sont persécutés par les autorités japonaises. On supplicie des fidèles et leurs prêtres missionnaires pour qu’ils abjurent leur foi. Le père Ferreira (Liam Neeson), soumis à cette inquisition, ne donne plus de nouvelles au point d’être suspecté d’avoir renoncé. Les pères Garupe (Adam Driver) et Rodrigues (Andrew Garfield), anciens élèves de Ferreira, décident de partir au Japon, poursuivre le travail de mission et retrouver leur maître. Arrivés sur l’archipel, en pleine persécution, ils endurent à leur tour la traque des autorités et les épreuves pour ne pas renoncer à leur foi.

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  • Le loup de Wall Street: let's party!!!

    Oubliez Taxi Driver. Oubliez Raging bull. Oubliez Casino. Le loup de Wall Street n’est pas de ce bois-là et pourtant il n’est pas mauvais du tout. Il est même très bon malgré une demi-heure de trop sur trois heures de temps. Le film fonctionne comme un mix de comédie déjantée et de teen-movie et ça n’a rien d’ironique sous ma plume.

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  • Scorsese tout près de s'échouer sur Shutter Island

    Shutter Island commence par une image splendide. Un fond blanc laiteux laisse doucement apparaître les contours gris et fantomatiques d'un ferry. Le mystère est inscrit dans le film dès son ouverture. Deux US marshalls, joués par Leonardo Di Caprio et Mark Ruffalo sont sur un bateau, une enquête commence. Une femme s'est échappée de la prison-asile psychiatrique située sur Shutter Island, on navigue dans les eaux troubles d'un polar estampillé fifties. Un polar oppressant comme les migraines du marshall Teddy Daniels (Di Caprio) et comme la partition pompière qui leur fait écho. Elle accompagne de fracas glaçants nos deux enquêteurs dans leur première vision de la prison et de ses dépendances : 3 bâtiments, un phare. Cette prison n'est pas même une vraie prison puisqu'il n'y a pas de prisonniers mais des patients. Cette prison cache bien des secrets puisque l'accès au bâtiment C, celui des patients « dangereux », demeure interdit à nos deux marshalls. Et que dire de ces médecins, joués par Ben Kingsley et Max Von Sydow, qui ont l'air de cacher quelques délicats secrets ? Une tempête gonfle dans le ciel, on se prépare à plonger dans l'horreur.

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