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  • Toni Erdmann (Maren Ade): chercher le bonheur

    Enseignant la musique aux enfants, Winfried Conradi (Peter Simonischek) est un doux farceur et un original. Lorsque son chien Willi meurt, il décide de visiter sa fille Ines (Sandra Huller) avec qui les relations sont distantes. Ines est une consultante ambitieuse, travaillant d’arrache-pied pour une firme pétrolière en Roumanie. Le père est dépeint comme un être espiègle, féru de déguisements et de farces et attrapes. Le ressort dramatique du film de Maren Ade tient à l’opposition existentielle entre lui, amoureux de la vie, et sa fille, sacrifiant délibérément son bonheur à sa réussite. Le ressort comique qui y est entremêlé tient à l’interférence volontaire et burlesque de Winfried dans la vie d’Ines. Il y incarne un personnage factice, Toni Erdmann, soit disant coach / consultant, qui par ses interventions accidentelles, révèle l’absurdité de la vie d’Ines et de ses congénères. Absurdité des comportements d’une "élite" capitaliste, nourrie d’intérêts prédateurs.

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  • Step brothers (2008), hommage à Will Ferrell

    Je prends le prétexte de la revue récente et toujours aussi drôle de Step brothers d’Adam McKay (2008) pour rendre un hommage à Will Ferrell, acteur comique star aux Etats-Unis mais relativement méconnu en France. Les sorties françaises de ses films ne soulèvent pas les foules. Peu de promotion, titres mauvais, cela n’aide pas beaucoup. Step brothers ou Frangins malgré eux : 25000 entrées en France lors de sa sortie. Surtout, ne pas s’y fier.

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  • Mystères de Lisbonne, blockbuster balzacien qui a plus de dimensions que la 3D

    On s’installe par temps de sieste devant le DVD de Mystères de Lisbonne comme devant ces gros folios de Balzac, Illusions perdues ou Splendeurs et misère des courtisanes, qu’on lisait avec avidité pendant des après-midi d’été étouffants. Les 266 minutes du film de Raoul Ruiz, sorti en 2010, sont un bonheur de cinéphile mais aussi de lecteur tant les passerelles avec la littérature du 19ème siècle sont tangibles. L’œuvre est une adaptation de l’écrivain portugais Camilo Castelo Branco (1826-1890), que je ne connais pas, mais dont on devine le style foisonnant et le goût prononcé pour les destinées tragiques. L’abondance des personnages et des intrigues enchâssées rappellent la Comédie humaine de Balzac et les imposants romans de Dumas.

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