« Notre palme » proclame Télérama à propos de Burning, dénonçant ainsi le niveau consensuel et sans doute un peu faible de la compétition cannoise en 2018. En un autre temps, il est probable que ce film coréen exigeant aurait remporté la récompense car il « coche » toutes les cases du film d’auteur. Il avance à un rythme lent sur une durée de 2H28. Il ne se résume pas un genre clairement défini (thriller, drame, comédie) mais en combine plusieurs. Lui-même adaptation d’une nouvelle d'Haruki Murakami, il exhibe des références littéraires (Faulkner, Fitzgerald) ainsi que cinématographiques prestigieuses (Antonioni, Hitchcock). Il résulte un film étrange, souvent hermétique, plein de fulgurances poétiques. On pourra toujours reprocher au réalisateur coréen sa sophistication mais pour peu qu’on accepte d’embarquer dans le rythme lent de Burning, on en ressortira réjoui comme ce fut mon cas !
Lire la suite