John Huston
La femme de Tchaïkovski (Kirill Serebrennikov)
On ne peut que reconnaître le sens esthétique et la sophistication visuelle du cinéma de Kirill Serebrennikov. Aidé de son directeur de la photographie Vladislav Opelyants, il sait créer des atmosphères oniriques, fiévreuses et anxiogènes. Qu’on pense à Leto et ses rockers, à la fièvre de Petrov et son dessinateur de BD ou à cette femme de Tchaïkovski, le mariage de l’Art et du social provoque de furieuses convulsions, des débordements esthétiques allant jusqu’à produire des effets clips qu’on peut trouver gratuits et maniérés. Jusqu’à présent, ce cinéma éblouit par sa virtuosité mais produit peu d’émotions et La femme de Tchaïkovski demeure dans cette lignée.