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kirill serebrennikov

  • La femme de Tchaïkovski (Kirill Serebrennikov)

    On ne peut que reconnaître le sens esthétique et la sophistication visuelle du cinéma de Kirill Serebrennikov. Aidé de son directeur de la photographie Vladislav Opelyants, il sait créer des atmosphères oniriques, fiévreuses et anxiogènes. Qu’on pense à Leto et ses rockers, à la fièvre de Petrov et son dessinateur de BD ou à cette femme de Tchaïkovski, le mariage de l’Art et du social provoque de furieuses convulsions, des débordements esthétiques allant jusqu’à produire des effets clips qu’on peut trouver gratuits et maniérés. Jusqu’à présent, ce cinéma éblouit par sa virtuosité mais produit peu d’émotions et La femme de Tchaïkovski demeure dans cette lignée.

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  • Leto (Kirill Serebrennikov)

    On entre dans le club par un escalier de fer, perché au-dessus d’une cour de briques sinistre et déserte. On se faufile par une fenêtre des toilettes, on évite les gardiens et puis on rejoint les coulisses et la scène dans un plan-séquence de toute beauté. Les décibels fusent, un groupe chante l’ennui et la frustration de la jeunesse. L’histoire du rock a souvent pris ce type de chemin. Les futurs punks, les Clash, Pistols ou Damned passant par derrière pour assister au premier concert des Ramones au Roundhouse de Londres en 1976. L’histoire se répète à Leningrad en 1980, derrière le Rideau de fer donc. Les jeunes gens ont droit d’écouter mais sagement assis et la direction du club fait en sorte que les paroles ne heurtent pas la bonne morale socialiste. La jeunesse a envie de bouger mais on la canalise, on l’empêche, on la réprime.

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