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  • I am not your negro (Raoul Peck)

    Cette semaine on peut encore aller voir le beau documentaire qu’est I am not your negro de Raoul Peck. Ce film met en image un texte écrit par l’écrivain noir américain James Baldwin, Remember this house, resté inachevé. Il y a recueilli ses souvenirs de grandes figures de la lutte contre la ségrégation des afro-américains, Malcom X, Martin Luther King, Medgar Evers. Dans ce documentaire, il apparaît comme témoin, victime et critique de l’Amérique raciste, celle qu’il a connue mais qui survit aujourd’hui dans toute sa violence. James Baldwin est mort en 1987, un président noir est apparu, comme certains l’avaient annoncé dans les années 60, mais que ce soit à Ferguson aujourd’hui ou à Watts en 1965, rien n'a changé.

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  • Alien covenant (Ridley Scott)

    Prometheus était un ratage. Une splendeur visuelle mais un salmigondis de personnages informes. Il y avait bien ce goût prononcé pour l’horreur, cette scène sidérante de césarienne, mais tant d’incohérences narratives et une malheureuse impression d’inachevé. Il est difficile de bâtir une fresque ambitieuse sur un départ aussi raté. Le problème de ce film prequel de la série Alien est dans le décalage entre son ambition mythologique, (expliquer la naissance de l’humanité, celle des Aliens), et son échec narratif total. Il fallait remonter la pente via Alien Covenant pour continuer la série et faire la jointure, après encore deux épisodes, avec le film fondateur qu’est Alien, le 8ème passager. Ne le nions pas : Alien Covenant est une réussite visuelle, un voyage beau et terrifiant sur une planète inconnue. Je n’ai aucun doute sur le savoir-faire de Ridley Scott mais je ne crois toujours pas à son talent de conteur, à sa capacité à bâtir une saga cohérente. Scott est un excellent faiseur et c’est déjà pas mal !

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  • Walter Hill : Southern comfort et… the driver

    Ça fait un mois que les sorties cinéma me laissent froid. Depuis le beau Félicité d’Alain Gomis, certains films portés haut par la critique ne sont-ils pas un poil surestimés ? Get out : un Scream amusant sur fond de question raciale, à la fin bâclée. The young lady : filmé avec rigueur, portrait d’une Bovary psychopathe, et après ? Ghost in the shell : belle enveloppe mais complètement insipide… La VOD est donc un bon moyen d’aller voir ailleurs, du côté de « seconds couteaux » du cinéma, habiles à vous transformer trois lignes de scénario en 1H40 de plaisir. Après Wake in fright de Ted Kotcheff, voici Southern comfort de Walter Hill (1981) – Titre français: Sans retour.

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  • Fuocoammare, par-delà Lampedusa (Gianfranco Rosi)

    Fuocoammare, documentaire sorti en 2016, frappe par sa beauté plastique mais aussi son austérité, qui peut passer pour de la pose d’auteur. Son réalisateur, Gianfranco Rosi, demande au spectateur un effort qui en fait tout l’intérêt. Sa démarche est l’antithèse du journalisme : refusant le travail de formatage de l’information et des images, il nous demande d’oublier le discours médiatique et d’exercer notre vue. Il essaie de nous guider vers l’essentiel. Ce travail-là, qui fait totalement confiance à l’art cinématographique, méritait l’Ours d’Or de Berlin obtenu en 2016.

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