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todd haynes

  • Dark Waters (Todd Haynes)

    A mes yeux de cinéphile, Todd Haynes a le privilège de faire partie d’une caste dorée, celle des quelques réalisateurs américains qu’on peut qualifier sans rougir d’auteurs. Un auteur marquant à côté de quelques autres de sa génération (Paul Thomas Anderson, les frères Coen, Jarmush, Wes Anderson, Tarantino, Van Sant). Sa filmographie se distingue par sa sophistication esthétique et son sens de la reconstitution, évidents dans des films comme Carol, Loin du paradis ou Le musée des merveilles. J’avais été touché aussi par Velvet Goldmine, déclaration d’amour au glam rock de David Bowie et Roxy Music.

    D’un point de vue thématique, Haynes est un cinéaste des identités multiples et contradictoires, ses personnages ont plusieurs visages comme Bob Dylan dans I’m not there (incarné par cinq acteurs différents) et des déchirements comme Carol, à la fois épouse modèle et lesbienne. Haynes est un auteur typiquement américain en ce qu’il utilise des images fortement reconnaissables et stéréotypées de son pays (l’Amérique des années 50 par exemple) pour mieux en explorer les failles et les tourments. Dark Waters a été considéré à sa sortie comme un film insolite dans son œuvre. C’est un film dossier basé sur des faits réels mais qui reste fidèle à ses préoccupations. Rob Bilott, incarné par le toujours bon Mark Ruffalo, est un personnage typiquement « haynesien ». Cet homme devait suivre un destin déjà écrit avant de dévier de sa trajectoire.

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  • Le musée des merveilles (Todd Haynes)

    Quand a commencé le nouveau film de Todd Haynes, j’ai eu le sentiment d’aborder une œuvre bien compliquée. Cela sentait la construction excessivement sophistiquée, cette histoire en parallèle de deux enfants sourds, à 50 ans de distance. En 1927, Rose (Millicent Simmonds), quitte la demeure de son père divorcé pour retrouver à New York sa mère, actrice star du cinéma muet (Julianne Moore) puis son frère chez qui elle s’installe. En 1977, Ben (Oakes Fegley), suite au décès de sa mère (Michelle Williams), part à New York aussi, à la recherche d’un père qu’il n’a jamais connu et dont on lui a toujours caché l’identité. Alors que Rose est sans doute sourde de naissance, le garçon a perdu l’ouïe par la foudre ayant frappé sa maison. Contrairement à la jeune fille, il peut donc parler mais ne s’entend pas. A un contenu qui se prête à du gros mélodrame qui tache se marie une construction dramatique jouant de correspondances entre deux temporalités. On a vu plus simple !

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