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clint eastwood

  • Cinéclub : J. Edgar (Clint Eastwood)

    Avant d’aller voir Le cas Richard Jewell, je me suis intéressé à J. Edgar, le biopic sur Edgar Hoover que je n’avais pas vu à sa sortie en 2012. Le thème du héros américain a été abordé, questionné avec American Sniper et Sully. Eastwood racontait les destinées véridiques d’américains moyens devenus héros. Hoover, fondateur et directeur du FBI pendant presque 50 ans, est lui un personnage clé de l’histoire contemporaine américaine. C’est un homme réputé diabolique, tirant les ficelles, possédant des informations sur tout le monde. James Ellroy par exemple en a fait une figure centrale dans sa trilogie Underworld USA. Peut-on raisonnablement le qualifier de « héros américain » ?

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  • Cinéclub : Les proies (Don Siegel)

    C’est un film reconnu dans la carrière de Clint Eastwood. Sa compagnie Malpaso l’a produit en 1971, avec Don Siegel comme réalisateur. On en a entendu parler à nouveau en 2017 quand, pour certains, Sofia Coppola, a eu l’idée malheureuse d’en faire un remake. La fille de Francis Ford s’est attaquée à une œuvre marquante que tout cinéphile un peu curieux peut trouver sans effort en VOD. Ayant vu les deux films, je recommande de les voir ne serait-ce que pour comparer les deux approches d’une même adaptation, étant entendu que la dernière version, celle de Coppola, est plus faible que l’originale. La réalisatrice de Virgin suicides s’est intéressée aux émois, aux rougissements de honte, à la sueur qui se dépose au premier trouble, aux rivalités un peu « chipies » entre jeunes femmes à peine pubères. Elle a fait preuve d’une délicatesse qui confinait parfois au fade. Le film de Siegel est beaucoup cru, gothique (et misogyne ?). Il est produit par une star virile des années 70, Clint, bien plus charismatique que n’a pu l’être Colin Farrell dans le remake. Époque oblige, le désir y est abordé de manière plus frontale et le film comporte son lot d’images choc. Les proies n’est pas si loin dans ses moments de tension des outrances du giallo. Tout en ayant gardé sa vigueur aujourd’hui, c’est un film bien de son époque.

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  • La mule (Clint Eastwood)

    Les années passent et Clint Eastwood est toujours là. On ne l’avait plus vu incarner un personnage depuis Gran Torino. On se souvient aussi de son discours embarrassant, devant une chaise vide, à la Convention Républicaine de 2012. Soutenant le candidat Mitt Romney, il s’était fourvoyé dans une adresse confuse à Obama. Certains avaient pensé alors que la vieillesse de Clint était un naufrage. Sa filmographie récente jusqu’à son dernier, La mule, montre que l’âge n’est pas un problème pour lui. Certes ce film n’est pas un sommet comme ont pu l’être Million Dollar baby ou L’échange mais un bon divertissement dans lequel le vénérable a encore des choses à dire.

    Le parcours d’Earl Stone est tiré de l’histoire vraie de Leo Sharp. Cet ancien horticulteur, vétéran de la guerre de Corée, est devenu convoyeur de drogue pour un cartel mexicain. Ce point de départ original donne lieu à un suspense honnête dans lequel Bradley Cooper et Lawrence Fishburne assurent sobrement des rôles de flics. La forme est de plus lumineuse et classique, comme souvent chez Eastwood. Mais c’est avant tout le portrait très ambigu d’un vieil homme, d’un américain de cette génération, qui est intéressant. A 88 ans, la star a sans doute trouvé dans cette histoire l’occasion de faire en filigrane le bilan de sa propre vie.

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