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asghar farhadi

  • Everybody knows (Farhadi)

    Tout le monde sait (Everybody knows !) que les films d’Asghar Farhadi sont construits de la même façon. On l’avait déjà vu dans sa période iranienne, avec Une séparation ou A propos d’Elly : la structure narrative se répète, la mécanique est toujours la même ! Une grosse heure d’exposition pour décrire une société plus ou moins unie (couple, famille, amis), une rupture qui crée la confusion puis un écheveau complexes de secrets et de non-dits à démêler pour aboutir à la vérité finale.

    C’est dans le clocher d’une église espagnole que débute Everybody knows. Des plans sur une mécanique horlogère soulignent ce qui intéresse le réalisateur : ces rouages intimes et sociaux qui, dans des situations de drame exacerbé, poussent les humains à agir. Des rouages aux plans des articles de journaux évoquant un kidnapping d’enfant, découpés par un inconnu, on sait qu’un fait divers servira de mèche dramatique. Que ce soit en Iran, en France ou ailleurs, Farhadi est fasciné par la mécanique des motivations humaines.

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  • Une séparation, une classe contre l'autre

    Une séparation attaque immédiatement son sujet, par la tentative de divorce devant le juge d’un couple de la bourgeoisie iranienne. La caméra épouse le regard du magistrat sur Nader (Peyman Moaadi) et Simin (Leila Hatami), scrutateur et en léger surplomb. Elle souhaite partir à l’étranger avec leur fille Termeh (Sarina Farhadi), lui désire rester en Iran pour s’occuper de son père atteint de la maladie d’Alzheimer. Il désapprouve la volonté de séparation de son épouse. Le juge, autrement dit la société lui donne raison et ne voit pas matière à divorce, la femme resterait que les problèmes soulevés se dissiperaient. Ce regard tiers sur un drame familial est fondamental pour comprendre le cinéma d’Asghar Farhadi. Tout au long du film, le réalisateur donnera l’impression de planter sa caméra au milieu des disputes et d’attendre que ses acteurs, tous excellents, fassent jouer la colère et la frustration. Or, dans chaque scène, il y a comme un élément extérieur qui s’invite, un surmoi qui plane sur les motivations des personnages et les empêche d’agir librement. Surmoi religieux bien sûr, regard de l’autre, peur pour sa famille biaiseront constamment le rapport des personnages à la vérité et alimenteront la tension dramatique.

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