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  • Nomadland (Chloé Zhao)

    Les motifs du nomade, du vagabond traversant les Etats-Unis, tout cela nous ramène à Kerouac, à Sur la route, aux Clochards célestes et aux pionniers aussi. Des gens jeunes ont tout quitté pour trouver la terre promise ou un endroit où vivre provisoirement. Le territoire est immense, sans limite, la frontière est sans cesse repoussée. Je me souviens de Sal Paradise le héros de Kerouac qui ne peut jamais se fixer quelque part, un jour une récolte avec des migrants mexicains, un autre jour retrouvant des amis vagabonds. La route devient un but en soi, surtout ne jamais se fixer quelque part. Les nomades de Chloé Zhao sont à l’intersection entre ce mythe très américain et quelque chose de beaucoup plus sombre, la dépression économique. Contrairement aux hobos mythiques et jeunes qui peuplent cet imaginaire, les personnages de Nomadland sont des gens âgés ou proches de la retraite. On comprend qu’ils sont d’un poids négligeable pour le système économique qui les utilise de manière intermittente.

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  • La Nuée (Just Philippot)

    Après avoir vu Les Oiseaux d’Hitchcock, on peut avoir peur des nuées de volatiles. Après Les Dents de la mer, on n’aime plus trop nager en eau profonde. Et après La Nuée, craindra-t-on les sauterelles ? J’aimerais dire du premier film de Just Philippot qu’il fait partie de cette prestigieuse lignée de films et que ses insectes m’ont terrifié mais je ne suis pas si enthousiaste que cela. Peut-on observer que pour une fois une production française aura fait sa place dans le genre de l’horreur ? La Nuée est un film qui gagne en intensité à mesure qu’il avance, on peut même admettre qu’il réussit à être inquiétant. Et pourtant…

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  • Promising young woman (Emerald Fennell)

    On se voudrait spectateur d’une comédie cynique, un very bad truc de plus, un délire plein d’humour noir mais ce n’est pas vraiment le cas. Même si elle en emprunte la forme et les décors, l’histoire de Cassandra « Cassie » Thomas (Carey Mulligan), fille désabusée de la classe moyenne américaine, ne provoquera pas de grands éclats de rire. Le dialogue est émaillé de lignes drôles, l’ensemble est grinçant mais c’est à du drame auquel on a affaire. Cassie a abandonné ses études de médecine suite au viol collectif de Nina Fischer, une amie d’enfance morte depuis. Désespérant ses parents, elle végète dans un boulot de serveuse. La nuit, elle se déguise en fille facile et feint d’être saoule pour aimanter les mâles et les humilier.

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