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ken loach

  • Sorry we missed you (Ken Loach)

    On en est au générique de début et entre Ricky (Kris Hitchen) et Maloney (Ross Brewster), l’entretien va pour le mieux. Ricky est du genre bosseur mais il n’aime pas trop avoir un patron qui lui dit comment faire, il aime sa liberté. Cela tombe bien, Maloney lui offre un statut enviable de livreur autoentrepreneur. Il va pouvoir livrer un maximum de colis en un minimum de temps, se faire de l’argent, payer les dettes de sa famille, envisager l’achat d’une maison. En moins d’une minute et sans grand artifice, Ken Loach illustre finement les mécanismes de la nouvelle économie des services. Comment un discours de promotion individuelle et d’entreprenariat aboutit à ce que des gens de bonne volonté tombent dans l’auto-exploitation. Sorry we missed you est l’histoire édifiante d’une famille entraînée dans un système économique pervers qui lui fait perdre pied.

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  • Moi, Daniel Blake: film honnête et pertinent

    Ken Loach est un réalisateur qui n’imprime rien en moi et ce n’est pas faute d’avoir vu beaucoup de ses films. Loach, c’est un peu le devoir imposé de tout cinéphile ayant quelques traces de conscience humaniste « de gauche ». Land of freedom, My name is Joe, Bread and roses, The navigators, Sweet sixteen, Just a kiss, Le vent se lève : j’ai fait mon devoir à chaque fois mais du point de vue visuel et émotionnel, il n’en est rien resté. Bien sûr, avec le titre, je me souviens toujours du sujet : Land of freedom, c’est le Loach sur la guerre d’Espagne mais de là à me remémorer ce que ça raconte exactement… Ses films sont aussi intéressants sur le fond que des articles du Monde Diplomatique mais est-ce qu’on se souvient avec émotion d’un dossier lu sur la privatisation du chemin de fer britannique ? Non, évidemment. Bien qu’il sache créer des personnages attachants (le Joe de My name is Joe par exemple), sa mise en scène fonctionnelle, cachée derrière son sujet, le classe davantage comme un témoin engagé de l’époque actuelle que comme un artiste essentiel. Alors que j’avais décroché depuis le sympathique mais oubliable Looking for Eric, la palme d’or pour Moi, Daniel Blake, a surtout eu le mérite de me pousser à voir un de ses films.

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