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yann gonzalez

  • Un Couteau dans le cœur (Yann Gonzalez)

    On fait aujourd’hui comme si le giallo, mélange de thriller, d’horreur et d’érotisme popularisé en Italie dans les années 60, avait gagné pour toujours une légitimité publique et critique. On parle d’un cinéma méprisé à l’époque par l’intelligentsia et les écoles de cinéma, un sous-genre de l’horreur. Cela n’empêche de goûter les chefs-d’œuvre de Dario Argento, Mario Bava ou Lucio Fulci. Suspiria, Profondo rosso (Les frissons de l’angoisse) ou L’oiseau au plumage de cristal sont à voir absolument pour se forger une opinion. Mais de par ses outrances baroques et érotiques, le giallo reste en marge, culte pour certains cinéphiles, moins pour d’autres, et c’est sans doute ce qui a intéressé Yann Gonzalez, le réalisateur d’Un couteau dans le cœur. Giallo comme porno, on nous parle finalement de désir, de pulsions morbides et surtout du plaisir de regarder.

    Dans ce film, on ne sait pas trop où on est car le réalisateur ne donne aucun indice spatial. Si les scènes de jour se déroulent dans un cadre champêtre non identifié (parc, forêt) mais très bucolique, les nocturnes s’inscrivent dans un cadre urbain désolé, défoncé. Un Couteau dans le cœur nous entraîne dans des marges urbaines, dans des lieux clandestins où on danse, on baise, on se drogue. On se retrouve sous des ponts, en pleine solitude mais une porte en fer donne accès à une discothèque où on peut faire la fête, qu’on soit black, drag-queen, gay ou lesbienne.

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