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pierfranco favino

  • Le traître (Marco Bellocchio)

    Pourquoi ce portrait sur plus de 20 ans du mafieux sicilien Tommaso Buscetta s’appelle Le traître et non pas Le repenti ? Parce que ce personnage ayant existé a refusé ce qualificatif. Intégré à la mafia à 16 ans, il n’a jamais rien regretté et se qualifiait lui-même d’homme d’honneur de Cosa Nostra. Le traiter de traître comme le fait Bellocchio, c’est probablement résumer ce que ce célèbre « repenti » a toujours pensé de lui-même. En dénonçant ses congénères, plus de 350 bandits poursuivis et emprisonnés, Il a commis une trahison. Il a manqué à son devoir de fidélité aux siens. Aurait-il regretté sincèrement ses crimes et son appartenance, il serait devenu un vrai « repenti » mais ce n’est pas le cas. Jusqu’au titre de son film donc, il semble que Marco Bellocchio se soit fait un devoir de vérité dans le portrait de cet homme. Aussi traître soit-il, Buscetta était bien un mafieux et un criminel. Le scénario ne réhabilite pas le bandit, il rend justice à l’homme qui a permis de donner un énorme coup à Cosa nostra dans les années 80. Il fait le portrait d’un homme qui a décidé un moment d’être un peu moins un salaud que ses congénères.

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