John Huston
Silvio et les autres (Paolo Sorrentino)
Parmi l'un des films à voir de l'an passé, il y a pourquoi pas le dernier opus du réalisateur d’Il divo et de La grande bellezza. Notons qu’il est sorti en France dans des conditions différentes de l’Italie. Là-bas, il a été programmé en deux films d’1H40 environ alors qu’il a été réduit ici à un unique long métrage de 2H37. On perçoit les effets de ce remontage dans son rythme particulier. La première heure est un étalage tapageur de moments festifs qui fait penser à certains passages du Loup de Wall Street de Scorsese. Puis le film adopte un rythme plus languissant et introspectif. Sorrentino a réalisé une œuvre tout en ruptures de tons, à l’image de sa bande-son éclectique, qui passe du rock 70s de Down in the street des Stooges, au morceau techno Goudron (Yacht) ou au planant It’s happening again d’Agnès Obel. Pour peu que le sujet « Berlusconi » intéresse, on ne s’ennuie pas dans ce film qui saute sans cesse d’un registre à l‘autre : l’allégorique, le satirique, le psychologique.