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josh brolin

  • Sicario : La Guerre des cartels (Stefano Sollima)

    Il y a des images qui en disent long sur l’atmosphère idéologique du moment. Le début de Sicario : La Guerre des cartels est remplie de visions paranoïaques d’une Amérique en guerre. Contre la confusion des séquences et des images, Le montage impose la logique implacable de forces hostiles aux Etats-Unis. Le spectateur est poussé à établir un lien entre immigration et terrorisme, à légitimer par contrecoup les représailles américaines. Une traversée de clandestins mexicains vers les Etats-Unis se conclut par un plan provocateur sur des tapis de prière musulmans. Dans un hypermarché, des hommes se font exploser. D’un bond, on passe en Somalie où la puissance impérialiste se venge de ses ennemis. Un homme capturé invoque les règles de droit : les américains ne peuvent pas faire n’importe quoi, ils obéissent à des règles, n’est-ce pas ? On lui fait comprendre qu’aujourd’hui plus qu’avant, l’Amérique fait ce qu’elle veut en dehors de chez elle.

    Autre plan saisissant : un mouvement de caméra descend du mur de la frontière américaine vers une ville américaine propre et tranquille. L’Amérique se protège derrière un mur mais les séquences suivantes démontreront qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour stopper le flux des clandestins mexicains. On gagne beaucoup d’argent des deux côtés de la frontière pour acheminer des gens. C’est devenu un business plus rentable que la cocaïne. On peut donc combattre l’immigration comme on combattait autrefois le trafic de drogue, imposer une logique de guerre à des drames humains. Tout ça n’est pas franchement humaniste…

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