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gustav moller

  • Quelques chroniques de l’été 2018

    Quand la paresse estivale concentre trois critiques de films en un article… ce n’est pas la température de l’océan atlantique qui a refroidi mon enthousiasme de spectateur, juste le niveau des films vus : de bons moments de cinéma mais pas grandioses. L’énergie manque pour pondre un article par film, la rentrée est dure !

    Under the silver lake de David Robert Mitchell

    Je ne connaissais pas ce réalisateur, n’ayant pas vu It follows, son précédent film, qui a l’air diablement sympathique. Au bout d’une demi-heure d’Under the silver lake, le mot qui me vient à l’esprit est « profusion ». Cette quête d’une blonde disparue (Riley Keough) par un jeune branleur (Andrew Garfield) sur les collines d’Hollywood, est pleine à ras-bord de savants mouvements de caméra, de scènes excentriques et de références cinématographiques. Celles que j’ai vues mais il y en a sans doute d’autres : Body double (De Palma) pour ses multiples filatures voyeuses, Le grand sommeil (Hawks) pour son intrigue de détective embrouillée, un peu The long goodbye (Altman) pour l’ambiance déphasée très 70s, David Lynch pour ses excès de bizarrerie mais sans le côté cauchemardesque d’Inland Empire ou de Mulholland drive. Il y a aussi des références musicales comme Nirvana ou REM – je ne me souvenais plus de l’album Monster ! – et puis des comics. Ajoutons qu’un serial-killer de chiens sévit dans le quartier, une star de TV a disparu et une femme-hibou inspire un fanzine terrifiant à un dessinateur paranoïaque. Ça part dans tous les sens et pas toujours bien !

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