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emily blunt

  • Sans un bruit (John Krasinski)

    Ce qu’il y a de bien avec les films d’horreur, c’est qu’ils révèlent les angoisses cachées d’une société, ils ont toujours quelque chose de pertinent à nous montrer. La société américaine semble travaillée par la catastrophe globale, l’apocalypse et Sans un bruit, un an après It comes at night de Trey Edward Shults, décline à nouveau les thèmes de la survie, de l’autarcie et de la paranoïa. Une famille américaine type, les Abbott, deux parents (Emily Blunt et John Krasinski) et leurs trois enfants, tente de survivre dans un environnement rural menacé par des prédateurs monstrueux. Comme ces créatures repèrent leurs proies au bruit, notamment au son de la voix, il s’agit de ne pas se faire entendre.

    La première demi-heure consistera à suivre leur vie quotidienne, à les voir prendre garde au moindre bruit qu’ils font. C’est une phase d’exposition originale par son silence, assez peu intéressante d’un point de vue psychologique, sans doute davantage sur le plan idéologique. Les choix de personnages sont très classiques, la vision de la famille empreinte de conservatisme. Les Abbot sont unis et bons chrétiens. Evelyn est enceinte et s’occupe des tâches ménagères. Lee travaille et protège son foyer. Pendant qu’elle étend le linge, lui étudie les moyens d’éliminer les sales bêtes. Regan, qui est sourde, a le caractère rebelle d’une préadolescente. Marcus, plus jeune, est le plus vulnérable - en attendant l’arrivée d’un nouvel enfant. Tout cela n’est pas très original et délivrera in fine un message d’une grande banalité : rien de mieux que la famille pour se protéger.

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