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12 jours

  • 12 jours (Depardon)

    Le nouveau documentaire de Raymond Depardon fait partie de ses œuvres douloureuses à regarder. La réalité sociale qu’il nous montre, désespérante au premier abord, est peu connue du grand public. La loi française impose à des personnes internées en hôpital psychiatrique sans leur consentement que leur situation soit examinée par un juge au bout d’un délai légal de 12 jours. Après avis des médecins, il dépend donc d’un magistrat qu’une personne internée puisse retrouver la liberté, à condition qu’elle soit inoffensive pour la société.

    La majeure partie du film est constituée d’audiences. On retrouve le mécanisme de mise en scène de confrontations, le même que dans 10ème chambre, instants d’audience, où des individus passaient en comparution immédiate devant un juge. De simples champs-contrechamps captaient une relation asymétrique entre des individus et l’institution judiciaire. Les décisions prises avaient de graves conséquences sur des gens complètement démunis. Ce qui se passait à l’écran témoignait de l’impuissance du simple citoyen, délinquant ou non, à se défendre face à une institution toute-puissante. La voix du juge, portant un langage difficile à comprendre, intimidait les justiciables. 12 jours reprend ce procédé de mise en scène d’un rapport de force mais produit un sentiment différent.

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