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  • Le règne animal (Thomas Cailley)

    La chair qui mute, qui dégénère pour le pire, c’est un thème que j’ai découvert à travers le cinéma de Cronenberg. Dans Rage (1977), une greffe de peau échoue et crée sur le corps d’une femme accidentée un dard assoiffé de sang. Dans la Mouche (1986), le code génétique d’un scientifique fusionne avec celui d’une mouche, provoquant sa longue agonie. La science transforme les corps en un autre chose qui s’apparente au monstrueux. L’humanité pénétrée de technologie accélère la catastrophe de sa propre chute. Dans Le règne animal de Thomas Cailley, remarqué pour l’excellent les combattants (2014), le thème de la transformation est traité de manière plus terre-à-terre et moins tragique que le cinéma glacial de Cronenberg. Centré sur un noyau familial auquel on peut s’identifier facilement (un père et son fils voient leur mère se transformer en animal), il tire son succès (plus de 600,000 entrées en salle) de sa proximité avec le spectateur: nous raconter quelque chose d’inquiétant, tout en utilisant les codes du film de genre (teen-movie, fantastique), de manière positive.

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  • Les feuilles mortes (Aki Kaurismäki)

    Cela fait quatre ans que la Finlande est en tête du classement des Etats par indice du bonheur. D’après ce World Happiness Report, étude sérieuse menée sous l’égide des Nations-Unis, les Finlandais seraient les gens les plus heureux du monde. Dans les films de Kaurismäki, cela ne se voit et ne s’entend pas du tout !

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