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  • Une séparation, une classe contre l'autre

    Une séparation attaque immédiatement son sujet, par la tentative de divorce devant le juge d’un couple de la bourgeoisie iranienne. La caméra épouse le regard du magistrat sur Nader (Peyman Moaadi) et Simin (Leila Hatami), scrutateur et en léger surplomb. Elle souhaite partir à l’étranger avec leur fille Termeh (Sarina Farhadi), lui désire rester en Iran pour s’occuper de son père atteint de la maladie d’Alzheimer. Il désapprouve la volonté de séparation de son épouse. Le juge, autrement dit la société lui donne raison et ne voit pas matière à divorce, la femme resterait que les problèmes soulevés se dissiperaient. Ce regard tiers sur un drame familial est fondamental pour comprendre le cinéma d’Asghar Farhadi. Tout au long du film, le réalisateur donnera l’impression de planter sa caméra au milieu des disputes et d’attendre que ses acteurs, tous excellents, fassent jouer la colère et la frustration. Or, dans chaque scène, il y a comme un élément extérieur qui s’invite, un surmoi qui plane sur les motivations des personnages et les empêche d’agir librement. Surmoi religieux bien sûr, regard de l’autre, peur pour sa famille biaiseront constamment le rapport des personnages à la vérité et alimenteront la tension dramatique.

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